LE SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES GUINEE (3SG) TIENT SA TROISIEME SESSION AU CIRD

 Séminaire 3SG

Séminaire Sciences Sociales – Guinée

Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h

Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

Mercredi 4 décembre 2019

10h à 12h

Salle de conférence du CIRD

Identités culturelles en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal : approches croisées et enseignements méthodologiques

 Abdou Ndao, anthropologue

Directeur exécutif du CIRD

Discutant

Moustapha Keïta Diop (LASAG)

Comment produire du SENS en combinant l’anthropologie, la photographie et le stylisme ? C’est le projet de trois spécialités pour saisir la complexité des identités culturelles au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau. A travers un parcours initiatique le long des peuples tenda (sud-est du Sénégal) jusqu’aux confins des iles bijagos (Guinée Bissau) en passant par les ajamaat/floupès (Basse Casamance, Sud de la Gambie, Guinée Bissau), ce projet décrit la complexité des rites initiatiques et des fonctions sociales des fétiches, des systèmes de gouvernance locale et traditionnelle, des royautés encore vivaces…Il bat en brèche des préjugés et stéréotypes encore vivaces dans les imaginaires de peuples considérés comme minoritaires.

Pendant plus de 7 ans, trois chercheurs (Abdou Ndao (anthropologue) , Matar Ndour (photographe) et Ramatoulaye Cissokho (styliste) poursuivent leurs itinéraires pour mieux saisir du sens dans des contextes de collaboration assumée mais parfois d’hostilité dissimulée voire explicite. Les enseignements méthodologiques sont divers. Ils vont des négociations et renégociations permanentes que le terrain impose aux chercheurs. Le sacré et le profane restent encore des espaces délimités qu’il faut négocier au gré des humeurs ou principes des peuples. Face à l’inaccessibilité des espaces ou interstices ou grappes les chercheurs déploient des stratégies spécifiques qui sont-elles mêmes en permanents réajustements. Du coup l’anecdotique devient du sens car il permet de mesurer les décalages épistémologiques et épistémiques entre les chercheurs et les peuples. Enfin, ce projet déconstruit les espaces et les lieux qui se révèlent dans leur cohérence culturelle et cultuelle. Entre le Sénégal, la Guinée, et la Gambie se jouent des similitudes et des différences enrichissantes.

Comment l’anthropologie, la photographie et le stylisme arrivent-ils à COMPARER ? Comment éviter les essentialismes ethno-photo-stylistiques qui caricaturent les complexités et expressions culturelles de ces peuples ? Sommes-nous méthodologiquement préparés à y faire face ? Quelles parties des mystères arrivons nous à percer ?

Le communiquant invite l’auditoire à visiter le site www.ndukur.com où il pourra consulter ses travaux.

Crédit photo : Matar Ndour

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