PROJECTION-DÉBAT SUR L’IMMIGRATION LE SAMEDI 1ER FEVRIER A 15H AU CIRD

Le Grenier des Ombres vous invite à la projection-débat de NÖ MËTI SIFÂDHE « difficile à raconter, en pular », de Thierno Souleymane Diallo. Le documentaire (51 min) réalisé en 2018, sera projeté le 1er février 2020 à 15h au CIRD (Centre international de Recherche et de Documentation).

La projection de ce film en Guinée vise à :

– Lutter contre la désinformation dont sont victimes les migrants dans leur pays d’origine. C’est un film « préventif » pour informer les familles et les jeunes de la réalité de la vie en Europe.

– Inciter à l’initiative privée et à la création de petites entreprises.

Il a été réalisé suite au constat selon lequel plus de 13 000 migrants Guinéens arrivés en Europe en 2018. Parmi lesquels de nombreux mineurs. En Gironde 70% des MNA sont Guinéens, (960 en juillet 2018, 1100 en mars 2019).

Suite aux débats organisés par Ciné Nimba en décembre 17 sur le thème de l’immigration, et à l’arrivée régulière de nombreux MNA en Gironde, l’idée est née de poursuivre la sensibilisation des jeunes et des familles par la réalisation d’un documentaire sur la réalité de leur vie en France, éloignée de l’Eldorado promis par les « passeurs ».

Le réalisateur Guinéen Thierno Souleymane Diallo et son assistant Alpha Amadou Djouldé Diallo sont venus du 16 au 27 avril 2018 entendre la parole de neuf jeunes migrants, et de M. Coulibaly, directeur de la MECS de Lormont.

En 2019 : Le film a été projeté 20 fois en Guinée, à Conakry et en région. 30 projections ont eu lieu en France.

La bande annonce de « Nô Mëtî Sifâdhe » (difficile à raconter en pular) qu’a réalisé Thierno Souleymane Diallo : https://youtu.be/_rKW3Be-Rp8

 

RESUME : LE CINEMA, UNE PRATIQUE SOCIALE ET CONTESTATAIRE DANS LES ANNEES 50 EN AFRIQUE

« Le cinéma, pratique sociale et contestataire dans les années 1950 en Afrique »

Odile GOERG

Professeure émérite, Histoire de l’Afrique contemporaine,

Université de Paris, Paris Diderot-CESSMA

Présidente du Conseil Scientifique du CIRD.

Le cinéma connut un succès rapide dans les villes d’Afrique. Encore fallait-il que l’offre en salles existe. Celle-ci se développe rapidement après 1945 dans le contexte d’effervescence politique et de demandes des publics. Elle suit un double mouvement : extension spatiale vers des quartiers autrefois non pourvus en cinémas, les banlieues naissantes dont l’essor est vif ; expansion sociale touchant des catégories de plus en plus larges. C’est dans ce cadre, que le rôle du cinéma, comme pratique sociale et contestataire, est analysé. Le cinéma, avant tout espace de détente et de rencontres, est en effet aussi un lieu de subversion, car il diffuse des images éloignées du modèle de la « mission civilisatrice » : images de brigands, de débauchés, de « femmes faciles »… Il est également un lieu d’expression contestataire face à la domination coloniale. La « salle obscure » permet en effet de s’exprimer dans l’anonymat, en toute impunité, tandis que la masse des spectateurs, formant collectif, encourage la parole ou les interjections. Le public, composé surtout des jeunes hommes avides de westerns et de films policiers, s’agite. Les scolarisés, de plus en plus nombreux et connectés à l’étranger par la circulation de revues ou des étudiants, réagissent également, en contestant les discours et les images racistes des films occidentaux, notamment en provenance d’Hollywood. A la même époque, les films arabes, c’est-à-dire égyptiens, propose une version alternative au modèle de décolonisation occidental, celui du panarabisme, que les autorités coloniales tentent d’interdire en AOF.

Les années 1950 voient également se dérouler des discussions sur le rôle du cinéma dans les futurs États indépendants et dans la formation de la jeunesse. Les débats, auxquels participent notamment Paulin Vieyra et Jean Rouch, portent également sur la nécessité d’un cinéma proprement africain, c’est-à-dire réalisé par des cinéastes africains.

 

MISSIONS SCIENTIFIQUES ET INSTITUTIONNELLES DU CIRD A L’UNIVERSITE JULIUS NYERERE DE KANKAN

Du 12 au 16 janvier 2020, une délégation du CIRD a effectué une mission scientifique et institutionnelle à l’Université Julius Nyerere de Kankan (UJNK). Conduite par son directeur exécutif, M. Abdou Ndao, la délégation était composée de :

  • Professeure émérite Odile Goerg, historienne et présidente du Conseil scientifique,
  • M. Abdourahmane Pellel Diallo, chef du département documentation et archives,
  • M. Thierno Nouhou Diallo

Cette délégation a eu plusieurs séances de travail avec les autorités académiques conduites par le Pr Sékou Kaba, Recteur de l’UJNK. Trois activités majeures ont jalonné la visite :

  •  Sessions scientifiques animées par Pr Odile Goerg sur les enjeux méthodologiques de l’histoire contemporaine et sur le cinéma comme pratique sociale et contestataire des année 50 en Afrique.
  •  Sessions sur l’analyse qualitative appliquée à l’informatique animées par Abdou Ndao, directeur exécutif du CIRD par ailleurs spécialiste d’analyse des données.
  • Sessions de travail avec les autorités de la bibliothèque et du centre de documentation de l’UJNK sur les projets du CIRD relatifs à la numérisation des archives en Haute Guinée et à la mise en place d’une bibliothèque scientifique.

3SG DU 05 FEVRIER : MONOPOLE FONCIER DE L’ETAT ET ENJEUX FONCIERS LOCAUX EN REPUBLIQUE DE GUINEE

Séminaire 3SG

Séminaire Sciences Sociales – Guinée

Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h

Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

Mercredi 5 février 2020

10h à 12h

CIRD

Monopole foncier de l’État et enjeux fonciers locaux en République de Guinée

Pr Moustapha Keïta-Diop

Discutant

Dr Ramadan Diallo (CIRD)

La question foncière suscite actuellement de nombreux conflits en République de Guinée, qui sont directement ou indirectement liés à la gestion des potentialités naturelles du pays. C’est le cas notamment des ressources agricoles et minières dont l’exploitation s’inscrit dans un processus de rapports de force accentuant les inégalités sociales et excluant les catégories sociales les plus vulnérables, comme les femmes et les jeunes. Une dynamique foncière qui se déroule dans un contexte global d’urbanisation sauvage empiétant sur les terres agricoles ou l’exploitation minière à grande échelle engloutissant les terres à vocation agricole. Le pays est donc confronté aujourd’hui aux nombreux défis de gouvernance foncière susceptible de favoriser l’accès aux ressources naturelles et la sécurisation foncière des populations locales.

Les politiques et législations foncières en Guinée sont passées théoriquement du monopole foncier de l’État à la généralisation brutale de la propriété privée. Dans la pratique, l’État centralisé nourrit toujours la prétention de contrôler les terres au détriment des collectivités locales. Cette communication vise à mettre en évidence les enjeux, conflits, débats, politiques et pratiques en cours autour de la question foncière dans les zones urbaines comme dans les zones rurales. La démarche anthropologique déployée, pour appréhender la complexité de la question foncière, a pour principal objectif de déconstruire concrètement le monopole foncier de l’État pour favoriser une gestion décentralisée des ressources foncières au profit des collectivités locales et des populations à la base.

SEMINAIRE SCIENTIFIQUE : VENEZ ÉCHANGER AVEC PR ODILE GOERG DE L’UNIVERSITÉ DE PARIS DIDEROT

Après le séminaire consacré au « nouvelles sources de l’histoire », qui a mobilisé près d’une centaine d’étudiants et d’enseignants, Pr Odiel GOERG donne rendez-vous le samedi 18 janvier de 10h à 13h toujours à l’université de Sonfonia. Ce deuxième séminaire va porter sur « LE CINEMA, PRATIQUE SOCIALE ET CONTESTATAIRE DANS LES ANNEES 50 EN AFRIQUE » et se déroulera dans la salle 2 du bâtiment à étage qui jouxte la bibliothèque américaine.

Dans le même sillage, Pr Odile est disponible à partir de 13H15 pour recevoir les étudiants doctorants qui souhaitent recueillir ses avis méthodologiques sur leur projet de thèse.

Madame Odile GOERG est professeure émérite d’histoire de l’Afrique contemporaine à l’Université de Paris, Paris Diderot, CESSMA (Centre d’étude en Sciences Sociales sur les Mondes Africains, Américains et Asiatiques) et par ailleurs présidente du Conseil Scientifique du CIRD. Les séminaires qu’elle anime s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique quinquennal du CIRD 2019-2023, notamment le volet renforcement des capacités scientifiques des chercheurs.

LE CIRD EN ANIMATION SCIENTIFIQUE A L’UNIVERSITE JULIUS NYERENE DE KANKAN EN HAUTE GUINEE

Après l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia Conackry (UGLC S-C) le 09 janvier 2020, le CIRD poursuit ses animations scientifiques à l’Université Julius Nyerere dans la période du 13 au 16 janvier 2020. Pr Odile Goerg, historoienne, professeure émérite des universités, Université de Paris, Paris Diderot, présidente du Conseil scientifique du CIRD animera des sessions méthodologiques sur les sources historiques et sur l’histoire du cinéma. Dans le même sillage, M. Abdou Ndao, directeur exécutif du CIRD, par ailleurs spécialiste de données animera des sessions sur l’analyse qualitative appliquée à l’informatique. Le CIRD aura des sessions de travail avec le Centre de documentation de l’UJNK pour explorer les opportunités de collaboration institutionnelle sur un projet de numérisation des archives de la haute Guinée. Ces activités sont le prolongement d’une convention de partenariat signée entre le CIRD et l’UJNK le 22 juin 2019.

RESUME DE LA CONFERENCE 3SG DU PR ODILE GOERG : INNOVER EN HISTOIRE DE L’AFRIQUE

Odile GOERG, Professeure émérite, Histoire de l’Afrique contemporaine
Univ. Paris Diderot-CESSMA; Présidente du Conseil Scientifique du CIRD 

« Innover en histoire de l’Afrique: quelles sources pour de nouvelles thématiques de recherche ? »

La conférence porte sur les changements récents à l’œuvre dans la recherche historique sur l’Afrique. En partant de sa propre expérience de chercheuse et d’enseignante et d’une approche mêlant « Biographie scientifique, choix méthodologiques et contexte historiographique » (I), Odile GOERG interroge les modifications apportées à la « Typologie des sources : quels changements? » (II) au cours des dernières décennies. L’on constate un élargissement de la gamme des sources mobilisées par les historiens : l’oralité englobe non seulement les traditions orales (réévaluées et revisitées d’ailleurs) mais aussi les chants ( de descendantes d’esclaves ; chansons populaires ; hymnes militants…), les témoignages oraux, les discours et slogans… L’iconographie est définitivement passée du statut d’illustration à celui de source dont l’analyse contextuelle doit être poussée, toute image étant porteuse d’informations factuelles et de représentations.

Quant aux objets, la recherche les met à contribution pour les faire parler. Finalement, l’écrit, qui était à la base de la démarche historique de l’école positiviste, se voit complété par des documents de plus en plus divers (lettres privées, presse, journaux intimes, cahier de paysans…) alors que la recherche exhume des auteur.es émanant des sociétés africaines (premiers scolarisés, lettrés en langues locales transcrites dans l’alphabet arabe ou latin…). Au final, autant, voire plus, qu’une inflexion donnée à de nouvelles thématiques, les historiens modifient leur regard sur des sources anciennes « Renouveler les approches via les sources » (III). Sont particulièrement étudiés : les mobilisations politiques, notamment sous l’angle du genre et des anonymes (et non des dirigeants) ; les sociabilités et les formes de loisirs (cinéma…) ; les représentations, les sensibilités et les émotions… Plus globalement le renouvellement des sources couplé à un changement de questionnement (regard) permet d’aborder de manière dynamique et renouvelé des thèmes anciens comme l’enseignement, la santé, les frontières…

3SG : INNOVER EN HISTOIRE DE L’AFRIQUE

« Innover en histoire de l’Afrique : quelles sources pour de nouvelles thématiques de recherche ? » Le thème a été développé ce jeudi 9 janvier à la bibliothèque américaine sise à l’Université de Sonfonia par Pr Odile GOERG, Professeure émérite d’histoire de l’Afrique contemporaine à l’Université de Paris, Paris Diderot, CESSMA (Centre d’étude en Sciences Sociales sur les Mondes Africains, Américains et Asiatiques) et par ailleurs présidente du Conseil Scientifique du CIRD. Son intervention s’inscrit dans le cadre du 3SG (Séminaires des Sciences sociales de Guinée) qui a lieu le 1er mercredi de chaque mois depuis octobre dernier, sous la coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG).

Exceptionnellement cette session a été déplacée pour ce jeudi à cause du calendrier de l’intervenante. De nombreux enseignants-chercheurs, étudiants niveau doctorat et master, ont pris part à la rencontre, modérée par Pr Dian Chérif DIALLO, professeur d’histoire à l’UGLC de Sonfonia.

Pr Odile est longuement intervenue sur les sources (audiovisuelles, écrites, iconographiques), outils à la disposition de l’historien et a mis l’accent sur l’importance de savoir les interroger. Les étudiants en ont profité pour poser leurs préoccupations et obtenir des réponses. Madame Odile poursuit son séjour en Guinée et sera la semaine prochaine à l’Université de Kankan pour animer d’autres séminaires.

Le prochain 3SG aura lieu au CIRD le mercredi 5 février 2020 et sera animé par Pr Moustapha Keita DIOP qui parlera de ses travaux sur la gestion du foncier au Fouta.

3SG : LA SESSION DU PR FREDERIC LE MARCIS SUR L’EXCISION AU BURKINA FASO ANNULEE. PR ODILE GOERG INTERVIENDRA LE 09 JANVIER A SA PLACE

Cher(e)s ami(e)s,

Initialement prévue le mercredi 08 janvier 2020 de 10h à 13h au LASAG-UGLC S-C, la présentation du Pr Frédéric Le Marcis portant sur l’excision au Burkina Faso est reportée et remplacée par celle du Pr Odile Goerg, historienne au jeudi 09 janvier 2020 de 10h à 13 h à la bibliothèque américaine de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia – Conakry.

Pr Odile nous parlera du thème : « Innover en histoire de l’Afrique: quelles sources pour de nouvelles thématiques de recherche ? ». Pr Odile Goerg est professeure émérite des universités, historienne, présidente du Conseil Scientifique du CIRD. Chercheure  à l’Université de Paris, Paris Diderot, CESSMA (Centre d’étude en Sciences Sociales sur les Mondes Africains, Américains et Asiatiques).

3SG VOUS DONNE RDV AVEC PR ODILE GOERG LE JEUDI 09 JANVIER A LA BIBLIOTHEQUE AMERICAINE DE UGLC S-C

Séminaire 3SG
Séminaire Sciences Sociales – Guinée
Bibliothèque américaine, Université Général Lansana Conté – Sonfonia / Conakry

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

Jeudi 09  janvier 2020

10h à 13h

UGLS de Sonfonia

Thème : « Innover en histoire de l’Afrique: quelles sources pour de nouvelles thématiques de recherche ? »

 Pr Odile Goerg, Professeure émérite d’histoire de l’Afrique contemporaine

Présidente du Conseil Scientifique du CIRD 

Université de Paris, Paris Diderot, CESSMA (Centre d’étude en Sciences Sociales sur les Mondes Africains, Américains et Asiatiques)

Modérateur

Pr Dian Chérif DIALLO, professeur d’histoire à l’UGLC de Sonfonia