Formation en méthodologie de recherche : Le Projet de recherche

Le projet de recherche est la formalisation d’une idée de recherche. C’est un document indispensable par lequel passe tout travail de recherche scientifique. Le projet de recherche présente notamment l’objet de recherche et la manière dont celui-ci sera mis en œuvre. Il permet de justifier l’intérêt d’une idée de recherche. Un projet de recherche est souvent rédigé pour répondre à un appel à projet, un appel à contribution, ou pour finaliser un cursus académique exigeant un travail de recherche.
Quelle que soit sa nature, le projet de recherche obéit à une méthodologie rigoureuse que le postulant est tenu de suivre. La qualité d’un travail de recherche dépendra pour l’essentiel de celle du projet à partir duquel il a été réalisé. D’où l’intérêt de se donner les moyens pour bien monter son projet de recherche avant de commencer la recherche proprement dite.
Dans le cadre de cette formation, un accent particulier sera mis sur le projet de recherche universitaire destiné prioritairement aux étudiants en études avancées (Master et Doctorat).
Les personnes intéressées sont priées de remplir ce formulaire d’inscription avant le mercredi 09 décembre 2020 à 00h00.
Précisions : cette formation est gratuite et l’inscription se fait uniquement en ligne via ce lien https://forms.gle/UHHdswLT3NA2M7NL
Organisateur : Centre International de Recherche et de Documentation
Date : samedi 12 décembre 2020 à partir de 10h
Lieu : Kipé Dadia Mosquée

Conférence / Système politique guinéen : entre démocratie et ethnocratie

Le samedi 21 novembre, à 10hoo, le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) organise sa conférence publique depuis le début de la pandémie. La conférence qui a pour le thème : Système politique guinéen : entre démocratie et ethnocratie sera prononcée par Ramadan Diallo, Docteur en Science politique, Enseignant-chercheur et Directeur exécutif-adjoint du CIRD.

Résumé

« L’ethnocratie est à la fois juridico-institutionnelle et pratique, moderne et traditionnelle, avec des aspects démocratiques et autoritaires. L’architecture juridico-institutionnelle de la Guinée en fait une démocratie libérale à part entière, au même titre que les démocraties occidentales prises pour modèle. Elle correspond à la définition maximaliste de la démocratie, sans prendre en compte l’effectivité de normes et principes. Sur le plan pratique, les institutions et mécanismes de la démocratie libérale existent également : les trois principaux pouvoirs, les partis, les médias, des élections périodiques, la participation populaire, etc. Ce contenu formel et pratique se rapporte à la modernité.
Mais, d’un autre côté, chaque fois que ce contenu entre dans un processus de mise en œuvre, on y rencontre l’ethnicité de manière significative. Dès lors, la modernité rencontre la tradition, la démocratie formelle croise l’autoritarisme. Mais l’un ne se dilue pas dans l’autre. Ces différentes réalités s’hybrident et s’alternent dans la manifestation de l’ethnocratie. »

Le CIRD vous attend nombreux. Entrée gratuite

CIRD : REPRISE EFFECTIVE DES ACTIVITES

Après la mise en veille de ses activités à cause de crise sanitaire, le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD), a le plaisir de vous informer de leur reprise effective depuis fin septembre. En plus de son centre documentaire à la disposition des lecteurs du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30, les conférences et autres activités culturelles, littéraires et pédagogiques, ainsi que les ateliers reprennent dès le 5 octobre 2020.

Le CIRD vous attend nombreux comme d’habitude et vous informe que tout est mis en place pour le respect des consignes sanitaires.

Visite : Le CIRD reçoit la BICIGUI

Le 5 août, la Direction exécutive du CIRD a reçu en visite M. Mamadou Sanou Diallo, chargé de la Responsabilité sociétale de l’entreprise et des engagements (RSE) à la BICIGUI. Une rencontre au cours de laquelle les deux parties ont échangé sur des pistes de collaboration et proposé de formaliser le tout dans une convention de partenariat qui définit les axes communs d’intervention.

Après les échanges et la visite des locaux, le CIRD a offert à son hôte un exemplaire du recueil de nouvelles « Fenêtre sur rue » de la première édition du Prix littéraire Williams Sassine.

AVIS DE REPORT DE LA CEREMONIE DE REMISE DU PRIX LITTERAIRE WILLIAMS SASSINE

La Direction exécutive du Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) porte à la connaissance du public que la cérémonie de remise des trophées du « PRIX LITTÉRAIRE WILLIAMS SASSINE » est reportée à une date ultérieure.  Ce report se justifie par la crise sanitaire que traverse, en ce moment, le monde. Une nouvelle date sera communiquée en fonction de l’évolution de la situation pour conférer à la 2ème édition du concours international « PRIX LITTÉRAIRE WILLIAMS SASSINE » un grand succès à l’image de la précédente édition.

Ce concours biennal initié par le CIRD, vise à valoriser la littérature guinéenne et africaine. Il est ouvert aux jeunes talents du monde francophone.

Pour cette 2ème édition, 41 candidatures ont été enregistrées dont 28 de la Guinée et 13 de l’étranger à savoir :

5 du Bénin

1 du Togo

1 du Sénégal

1 de la Côte d’Ivoire

1 de la République Démocratique du Congo

1 du Maroc

1 de la France

1 de la Belgique

1 du Cameroun

Les 41 Nouvelles ont été examinées par un Comité de présélection composé de Guinéens et d’étrangers qui a retenu 10 textes. Le Jury international se réunira à Conakry pour la délibération lorsque la situation le permettra.

La Direction exécutive du CIRD, adresse ses remerciements et encouragements aux candidats à la 2ème édition du Prix Littéraire Williams Sassine pour leurs contributions à la réussite de l’évènement. Elle réitère son engagement à nouer un partenariat gagnant- gagnant avec toute personne morale ou physique désireuse d’accompagner le « PRIX LITTÉRAIRE WILLIAMS SASSINE ».

LE CIRD RE-OUVRE SES PORTES CE JEUDI 16 AVRIL A 08 HEURES

Chers partenaires et amis,

Le CIRD ouvrira ses portes demain 16 avril 2020 à partir de 08 heures. Merci de respecter les consignes médicales face au Corona 19.

Nos remerciements renouvelés pour votre attachement à notre Centre.

La direction exécutive

COVID19 : LE CIRD FERME JUSQU’A MI-AVRIL

La Direction exécutive du CIRD informe le public que pour des raisons sanitaires, ses bureaux seront fermés du 1er au 15 avril 2020.

Elle s’excuse auprès du public pour les désagréments et invite tout un chacun à appliquer régulièrement les gestes barrières pour se protéger et protéger les siens contre la pandémie qui sévit actuellement dans le monde.

Que Dieu redonne la santé aux malades et préserve ceux qui ne sont pas atteints.

La Direction sait compter sur la compréhension de chacun.

SEMINAIRE 3SG : ETHNICISATION DU FAIT POLITIQUE ET POLITISATION DU FAIT ETHNIQUE

« Ethnicité et Démocratie en Guinée », c’est le thème de la session du 4 mars qui a eu lieu dans la salle des séminaires du MASDEL à l’UGLC Sonfonia. Il a été développé par Dr Ramadan DIALLO, Docteur en SciencePo et Directeur exécutif-adjoint du #CIRD. De nombreux étudiants en master et au #Doctorat ont prix part à la rencontre qui a suscité de nombreux questions et un débat intéressant.

La décennie 1990 constitue pour bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne – francophones notamment – une transition de régimes autoritaires vers des régimes démocratiques. C’est le cas de la Guinée où un processus démocratique s’est ouvert dès la moitié des années 1980, avec la chute du régime dirigiste d’Ahmed Sékou Touré.

A l’inverse des démocraties libérales occidentales dont elle s’inspire, la démocratie conventionnelle adoptée en Guinée existe dans l’architecture juridico-institutionnelle mais ne fonctionne pas, dans les faits, sur la base d’institutions politiques et sociales qui transcendent les clivages ethniques et communautaires. L’ethnicité en est la matrice fondamentale. Elle se manifeste par l’hybridation de produits institutionnels d’import-export à des réalités locales spécifiques.

L’Administration publique, les partis politiques, les organisations socio-culturelles s’appuient explicitement ou implicitement sur l’ethnicité dans leur rapport au politique. Plusieurs facteurs sont à la base de ce double phénomène d’ethnicisation du fait politique et de politisation du fait ethnique en Guinée. On peut l’attribuer aussi bien à la fragilité de l’Etat qui peine à assurer ses missions régaliennes – sécurité, justice, bien-être, etc. – qu’à l’insuffisance de l’ancrage des valeurs, normes et principes de la démocratie libérale dans la société guinéenne. A cela, il faut ajouter le rôle structurant de l’ethnie comme groupe social de mobilisation politique dans les représentations collectives.

PROJECTION-DÉBAT SUR L’IMMIGRATION LE SAMEDI 1ER FEVRIER A 15H AU CIRD

Le Grenier des Ombres vous invite à la projection-débat de NÖ MËTI SIFÂDHE « difficile à raconter, en pular », de Thierno Souleymane Diallo. Le documentaire (51 min) réalisé en 2018, sera projeté le 1er février 2020 à 15h au CIRD (Centre international de Recherche et de Documentation).

La projection de ce film en Guinée vise à :

– Lutter contre la désinformation dont sont victimes les migrants dans leur pays d’origine. C’est un film « préventif » pour informer les familles et les jeunes de la réalité de la vie en Europe.

– Inciter à l’initiative privée et à la création de petites entreprises.

Il a été réalisé suite au constat selon lequel plus de 13 000 migrants Guinéens arrivés en Europe en 2018. Parmi lesquels de nombreux mineurs. En Gironde 70% des MNA sont Guinéens, (960 en juillet 2018, 1100 en mars 2019).

Suite aux débats organisés par Ciné Nimba en décembre 17 sur le thème de l’immigration, et à l’arrivée régulière de nombreux MNA en Gironde, l’idée est née de poursuivre la sensibilisation des jeunes et des familles par la réalisation d’un documentaire sur la réalité de leur vie en France, éloignée de l’Eldorado promis par les « passeurs ».

Le réalisateur Guinéen Thierno Souleymane Diallo et son assistant Alpha Amadou Djouldé Diallo sont venus du 16 au 27 avril 2018 entendre la parole de neuf jeunes migrants, et de M. Coulibaly, directeur de la MECS de Lormont.

En 2019 : Le film a été projeté 20 fois en Guinée, à Conakry et en région. 30 projections ont eu lieu en France.

La bande annonce de « Nô Mëtî Sifâdhe » (difficile à raconter en pular) qu’a réalisé Thierno Souleymane Diallo : https://youtu.be/_rKW3Be-Rp8

 

RESUME : LE CINEMA, UNE PRATIQUE SOCIALE ET CONTESTATAIRE DANS LES ANNEES 50 EN AFRIQUE

« Le cinéma, pratique sociale et contestataire dans les années 1950 en Afrique »

Odile GOERG

Professeure émérite, Histoire de l’Afrique contemporaine,

Université de Paris, Paris Diderot-CESSMA

Présidente du Conseil Scientifique du CIRD.

Le cinéma connut un succès rapide dans les villes d’Afrique. Encore fallait-il que l’offre en salles existe. Celle-ci se développe rapidement après 1945 dans le contexte d’effervescence politique et de demandes des publics. Elle suit un double mouvement : extension spatiale vers des quartiers autrefois non pourvus en cinémas, les banlieues naissantes dont l’essor est vif ; expansion sociale touchant des catégories de plus en plus larges. C’est dans ce cadre, que le rôle du cinéma, comme pratique sociale et contestataire, est analysé. Le cinéma, avant tout espace de détente et de rencontres, est en effet aussi un lieu de subversion, car il diffuse des images éloignées du modèle de la « mission civilisatrice » : images de brigands, de débauchés, de « femmes faciles »… Il est également un lieu d’expression contestataire face à la domination coloniale. La « salle obscure » permet en effet de s’exprimer dans l’anonymat, en toute impunité, tandis que la masse des spectateurs, formant collectif, encourage la parole ou les interjections. Le public, composé surtout des jeunes hommes avides de westerns et de films policiers, s’agite. Les scolarisés, de plus en plus nombreux et connectés à l’étranger par la circulation de revues ou des étudiants, réagissent également, en contestant les discours et les images racistes des films occidentaux, notamment en provenance d’Hollywood. A la même époque, les films arabes, c’est-à-dire égyptiens, propose une version alternative au modèle de décolonisation occidental, celui du panarabisme, que les autorités coloniales tentent d’interdire en AOF.

Les années 1950 voient également se dérouler des discussions sur le rôle du cinéma dans les futurs États indépendants et dans la formation de la jeunesse. Les débats, auxquels participent notamment Paulin Vieyra et Jean Rouch, portent également sur la nécessité d’un cinéma proprement africain, c’est-à-dire réalisé par des cinéastes africains.