Le CIRD, un an déjà et ça ne fait que commencer !

Le 24 mars 2018, le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) a bouclé une première année d’activités et a profité de cette belle occasion pour présenter à un public nombreux d’étudiants, d’enseignants, de chercheurs, sa Direction de la recherche. En présence de M. le Professeur Amadou Bano BARRY, Conseiller du Président de la République sur les questions de l’Education et Mme le Dr Mafory BANGOURA, Directrice générale de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique au ministère en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le professeur Jacques MICHEL, professeur émérite à l’Institut d’études politiques de Lyon (France), a expliqué les intentions, les objectifs et les perspectives de son département.

Jaques Michel a exprimé la volonté du CIRD d’aider le secteur de la recherche scientifique en Guinée, et a invité les acteurs concernés à venir avec leurs projets et idées de projets. Peu importe la diversité, l’essentiel, selon lui, c’est la complémentarité, le point de convergence. Il veut créer un pôle où des personnes exerçant dans des domaines différents peuvent se rencontrer pour avancer dans leurs réalisations. Pour lui, le CIRD a pour mission de produire mais aussi de former. Soulignant que CIRD peut faciliter pour des étudiants des stages en entreprises, lesquels stages seront sanctionnés par des rapports de stages. Jaques Michel est revenu sur les différentes étapes de la recherche : la collecte, l’analyse, la synthèse des données ; la différence entre la norme et la règle…

Les participants n’ont pas tardé à réagir, montrant que le CIRD cristallise de nombreux espoirs et besoins en lien avec la formation (méthodologie de recherche, anglais…), l’accès à une documentation fournie, mais aussi à l’accompagnement des étudiants qui aspirent à une spécialisation, notamment en sociologie de la santé.

De nombreuses interpellations qui s’apparentent à des défis que le CIRD souhaite relever. Nicolas DEXTREIT, directeur général, dans son mot d’accueil, après avoir cité un échantillon des nombreuses activités réalisées (conférences-débats, ciné-débats, journée internationale de l’environnement, journée internationale des femmes, le Prix littéraire Williams Sassine etc.), a informé que le CIRD explore la voie du numérique pour permettre l’accès plus facile aux documents, travaille à favoriser l’acquisition des compétences pour un meilleur accès au marché de l’emploi dans les entreprises. Le Directeur a aussi remercié les entreprises partenaires, notamment ERAI Export qui  a mis à la disposition du CIRD 10 bourses de recherche pour l’année universitaire 2018-2019.

Le CIRD est heureux de savoir qu’il y a des personnes ressources prêtes à l’accompagner dans sa mission. C’est le cas du professeur Goudoussi Diallo, qui a annoncé sa volonté et sa disponibilité à offrir, sous le couvert du CIRD, des ateliers d’écriture et un cours sur la publication.

8 mars : Les droits des femmes à l’épreuve des pesanteurs sociales

Pesanteurs sociales, culturelles et religieuses, le manque de volonté politique de promouvoir la femme et son activité, sont entre autres facteurs identifiés comme obstacles à l’émancipation de la femme. Malgré un cadre légal et réglementaire (la Guinée a signé et ratifié la plupart des conventions, traités et lois qui garantissent les droits des femmes) favorable à l’épanouissement de la femme.

Ce diagnostic a été fait par les femmes elles-mêmes le 8 mars 2018, lors d’une conférence-débat organisée au CIRD à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Mesdames Fatou Baldé Yansané, présidente de la COFEL (Coalition des femmes leaders), Barry Hawa Dramé, présidente de la Fondation internationale Tierno et Mariama et Asmaou Barry, journaliste et présidente de l’APAC (Association des professionnelles africaines de la communication), se sont penchées sur « La problématique de la représentativité des femmes dans les sphères de prise de décision en Guinée ».

Fatou Baldé Yansané a remonté le temps pour invoquer les Guinéennes qui, sous le premier régime, ont occupé des postes importants jusqu’aux Nations-Unies. Mais, elle regrette que dans la plus part des cas les femmes étaient analphabètes et qu’il fallait plutôt pouvoir faire de la propagande du parti pour être casé quelque part. La présidente du COFEL est certaine qu’il y a des femmes compétentes et intègres dans le pays, mais qui sont écrasées sous le poids de la démagogie et des considérations infondées : « Pour avoir un poste certains hommes et femmes sont obligés de garder les salles d’attente ou raser les couloirs des bureaux des signataires des décrets ou arrêtés jusqu’à 23 heures, voire 0heures, 1heure du matin. La femme qui sait qu’elle est capable, à qui il reste la moindre dignité, ne peut pas le faire. Elle reste à la marge parce que les conditions ne lui sont pas favorables. C’est le pays qui en souffre, parce que la femme, lorsqu’elle a un poste de responsabilité, elle veut honorer sa personne, elle veut honorer sa famille, donc elle travaille pour avoir des résultats »

Pour la conférencière, les compétences féminines ne manquent pas en Guinée. Malgré tout, le pays ne compte que 5 femmes ministres, 1  gouverneure sur 8, 25 femmes sur 114 députés à l’Assemblée nationale. Elle ne comprend pas pourquoi il ne peut pas y avoir autant de préfètes que de préfets ? Puis, d’invoquer les dernières communales qui ne viennent pas pour arranger les choses. « Il n’y aura pas de dames maires, sauf peut-être Kaloum, parce qu’elles n’occupaient des positions favorables. J’ai connu une femme qui voulait être candidate indépendante mais qui a manqué de soutien. » Le quota de 30 % ? Il a sauté, ont dit les dames.

Hawa Barry Drame pense que le problème n’est pas lié au cadre légal et réglementaire. Ce sont surtout les pesanteurs socioculturelles qui mettent à rude épreuve les droits des femmes en Guinée. Elle appelle à sensibiliser et à conscientiser les filles mais aussi les parents. Car, selon elle, pour atteindre l’objectif de la parité, l’éducation de la jeune fille est un passage obligé. Hawa Barry Dramé et Fatou Baldé Yansané ont interpellé les parents, notamment les pères dont le rôle est crucial dans l’éducation de la fille. « La solution se trouve dans vos mains, vous les pères. C’est vous qui pouvez montrer à vos filles qu’elles sont capables et les mettre sur le chemin », a dit madame Yansané. Qui insiste sur la nécessité de mettre fin au mariage précoce qui empêche les filles d’aller au bout de leur cursus.

Asmaou Barry, au bord de la révolte, appelle à une révolution mentale chez les femmes et filles. Elle est convaincue que les femmes n’auront jamais leurs droits sur un plateau. C’est au bout d’un combat intelligent qui allie détermination et assurance à l’endroit des hommes qui ne doivent pas être vus par les femmes comme des adversaires, plutôt des partenaires. Ceux-ci doivent accompagnement et protection à leurs femmes, filles, sœurs et mamans. Les préjugés et autres ressentiments qui barrent la route aux femmes n’ont pas été occultés. Tout comme la nécessité pour les femmes de faire leur autopromotion et de s’entraider. « Nous devons utiliser les médias (traditionnels et sociaux) pour faire notre propre promotion. Au lieu de passer son temps à poster des photos sur Facebook, utilisons ce canal pour faire savoir ce que nous pouvons faire », a proposé Asmaou Barry.

C’est Jacques Michel, professeur émérite et directeur du Département Recherche, qui avait, au nom du Centre International de Recherche et de Documentation, souhaité la bienvenue à l’assistance. Il a indiqué que le CIRD est heureux de célébrer le 8 mars aux côtés des Guinéennes. Il a regretté l’absence pour raisons de santé de la fondatrice du CIRD, Madame Safiatou Diallo, qui a créé le cadre qui permet ces échanges.

Pour lui, la fête des femmes a une signification profonde, elle est « une occasion de souhaiter une société accomplie, une société totale, où les contractions, les intérêts divergents sont dépassés au profit d’une véritable communauté humaine. « Les questions qui touchent les femmes concernent toute la société. Le CIRD a besoin de vous, vos structures, vos organisations, pour que vous veniez nous parler, nous informer. Il y a des choses que vous savez que nous ne savons pas, les problèmes de la société, les problèmes que nous taisons. Venez nous en parler. Le CIRD vous ouvre ses portes. »

Des échanges francs sur des questions toujours tues ont ponctué l’événement. Sur la question liée poids de la religion sur la femme, les conférences ont soutenu que les religions monothéistes ne constituent pas un frein à l’épanouissement de la femme. « C’est juste qu’il y a des hommes qui ont interprété les textes en leur faveur. D’où la nécessité pour la femme de s’armer du savoir pour se protéger », a conclu la présidente de la COFEL.

Ceinture et route de la soie

« La ceinture et la route de la soie ». Ce thème a fait l’objet d’une conférence débat au Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD), le samedi 17 février. Alhassane Souaré, président du Réseau des journalistes amis de la Chine, a expliqué comment la Chine a fait pour occuper sa position actuelle et ce que « l’ascension chinoise a apporté au monde ».

Alhassane Souaré fait partie des 50 journalistes et fonctionnaires guinéens chargés de l’information, ayant bénéficié d’une formation en Chine sur l’initiative « Une ceinture et une route », organisée par le Centre de formation du Groupe de publication internationale de Chine (CPIG), du 4 au 28 juillet 2017.

Pour expliquer la Chine actuelle, Alhassane Souaré est parti de l’extrait « La terre est plate », tirée selon lui de la préface du livre Une ceinture et une route. Pour lui, les Chinois ont vite compris que « le monde est un village planétaire divisé en mers et continents, pays développés et pays en voie développement, centre et périphérie ». Et de revenir sur ce vieil adage chinois : « Si près et pourtant si loin ». Il a également fait allusion aux 5 facteurs d’interconnexion qui forment la trame du 21ème siècle et dont l’objectif est de mettre en œuvre une mondialisation inclusive basée sur une coordination en matière politique, une interconnexion des infrastructures, une facilitation du commerce, une intégration financière et une compréhension mutuelle des peuples.

Le conférencier a rappelé que la « Chine est une puissance qui s’est construite par le travail et la discipline. C’est un pays continent qui excelle dans tous les domaines : infrastructures, transports, commerce, agroalimentaire… » Il a exhorté le gouvernement chinois à assister la Guinée surtout en ce qui concerne l’enseignement technique et professionnel.

Olivier Rogez et Véronique Tadjo présentent leurs livres

Samedi 10 février, à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, dans la grande salle de la Bibliothèque américaine, Véronique Tadjo, auteure, Grand Prix littéraire d’Afrique noire (2005), a présenté En compagnie des hommes, son dernier ouvrage, paru en 2017 aux éditions Don Quichotte. Olivier Rogez, grand reporter à Radio France internationale, a aussi présenté le sien L’ivresse du sergent dida, son premier roman, paru en 2017 aux éditions Le Passage, récompensé par le Prix Société des Gens de Lettres 2017 du premier roman. Tous les deux étaient membre du Jury du Prix littéraire Williams Sassine dont la remise avait eu lieu la veille.

La rencontre littéraire a mobilisé plusieurs centaines de participants, écrivains, journalistes, enseignants, étudiants, éditeurs ainsi que le professeur Amadou Koré BAH, Recteur de l’université. Tout a commencé par l’exposé de Bachir Tamsir Niane, qui a fait une étude critique des ouvrages, aussi bien sur la forme que sur le fond.

Dans son livre En compagnie des hommes, 171 pages, Véronique Tadjo traite de la plus grande épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique de l’ouest entre 2014 et 2016. Elle dit avoir été inspirée par l’ampleur de l’épidémie, mais aussi par le silence qui a suivi la déclaration de sa fin. « Comme tout le monde, j’ai suivi ce qui s’est passé et j’ai été très touchée par la dévastation que l’épidémie a provoquée dans les différents pays en question : la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. La Côte d’Ivoire fait frontière avec la Guinée et donc on s’est sentis vraiment très concernés, moi en particulier. J’ai trouvé les images et les articles catastrophiques. Donc cela m’a amené à une réflexion plus large et plus profonde sur les problèmes sanitaires que nous rencontrons en Afrique de l’Ouest … il nous faut en prendre conscience, prendre en main notre environnement et notre santé », a interpelé l’auteure.

A la différence du premier ouvrage, L’ivresse du sergent dida parle d’un jeune sous-officier qui prend le pouvoir à un moment où son pays s’effondre. Dans ce roman de 314 pages, l’auteur soulève des interrogations qui traversent tous les peuples et toutes les nations. Olivier Rogez  pose la question de savoir « comment le pouvoir nous transforme et comment pouvons-nous transformer le pouvoir ? »

Bachir Tamsir Niane, dans sa présentation critique, relève de nombreux traits communs entre la situation décrite dans le roman et celle de la Guinée. L’auteur explique : « Quand les images me venaient en tête en écrivant, c’était des images de Conakry. Malheureusement, ce n’est pas un livre sur la Guinée, mais c’est un livre très inspiré par la Guinée. Je parle de l’ivresse du pouvoir parce que mon héros est un jeune militaire qui, dans des conditions où la structure politique de son pays s’effondre, prend le pouvoir. Et une fois qu’il le prend, va se poser la question de savoir ce qu’il en fait. C’est une question qu’on doit toujours se poser ! Qu’est-ce qu’on fait quand on a pris le pouvoir. Est-ce qu’on devient un héros ou  un bourreau pour son peuple ? C’est une question centrale qui traverse l’Histoire. Comment le pouvoir nous transforme ? Comment pouvons-nous transformer le pouvoir ? Et le pouvoir doit-il servir à faire le bien de la nation ? »

Professeur Amadou Koré Bah, recteur de l’Université de Sonfonia, a remercié les initiateurs de la rencontre et surtout le choix de Sonfonia pour l’abriter. Il a dit que son institution est à la disposition de toutes les initiatives de ce genre. Il a déclaré vouloir accueillir le CIRD au sein de l’université et mettre en œuvre rapidement les collaborations.

Revue des journaux

Le vendredi 9 février, le Jury du Prix littéraire Williams Sassine a proclamé les résultats du concours. Plusieurs personnalités politiques, du monde de la culture, la famille Sassine, élèves, étudiants, enseignants et d’autres invités, y ont pris part.

La presse en a fait écho.

 

Le site www.guinee7.com a titré « Première édition du prix littéraire Williams Sassine/Réhabiliter les Guinéens méritants ». Il invoque l’un des objectifs du prix : rendre hommage aux écrivains et à la littérature guinéenne à travers l’auteur de Saint Monsieur Baly. L’article précise que la cérémonie était placé sous la présidence de Monsieur Sanoussy Bantama Sow, ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique, puis, aligne les témoignages des différents intervenants dont Madame Safiatou Diallo, fondatrice du CIRD, qui a rappelé les objectifs du Prix ; Lamine Capi Camara président de l’association des écrivains de Guinée, professeur Djibril Tamsir Niane, Tierno Monenembo, qui ont exprimé leur satisfaction pour l’initiative et interpellé l’Etat sur la nécessité de célébrer et d’honorer ses valeureux enfants. Enfin Justin Morel Junior qui a raconté avoir inspiré, Williams Sassine pour le titre de son roman Le Zéhéros n’est pas n’importe qui.

Parlant des résultats du concours, le quotidien reprend les précisions apportées par Présidente du Jury : contexte, critères de participation, nombre de textes reçus, pays de provenance, genre des auteurs, composition du Jury, récompenses, avant de dévoiler les noms des lauréats et les textes qui composeront le recueil prochainement publié.

L’article se termine sur la « Rencontre littéraire » organisée par le CIRD à la bibliothèque américaine de l’Université de Sonfonia, rencontre au cours de laquelle Véronique Tadjo a présenté son livre En  compagnie des hommes et Olivier Rogez le sien, L’ivresse du sergent dida.

Ci-après le lien de l’article : https://guinee7.com/2018/02/10/1ere-edition-du-prix-litteraire-williams-sassine-rehabiliter-les-guineens-meritants/

 

Dans www.guineematin.com, on titre « Littérature : Alimou Sow rafle le premier prix Williams Sassine (…) célèbre écrivain guinéen, adulé ailleurs mais pratiquement méconnu en Guinée ». Après avoir rappelé que c’est le CIRD qui en est l’initiateur, le quotidien en ligne a présenté le premier lauréat comme un « blogueur et féru des lettres ».

L’article est revenu sur la présence des « personnalités de renom » et les énumère : Djibril Tamsir Niane, Thierno Monénembo, Justin Morel Junior, Sanoussy Bantama Sow, Abdoulaye Yéro Baldé. Plus loin, www.guineematin.com a rappelé qu’avec son premier prix Alimou Sow gagne « 500 euros plus un voyage au Salon international du livre d’Abidjan en fin mai 2018 ». Puis, enchaine avec les sentiments d’un bénéficiaire : « Je suis particulièrement heureux de recevoir ce prix. Je suis d’autant plus heureux que je ne m’y attendais pas forcément. La nouvelle est intitulée Pour l’amour d’un père. Je suis parti du drame de la décharge de la Minière pour faire ma nouvelle ». Le site a conclu par les témoignages des différents intervenants, lesquels sont pleins d’anecdotes dans leur vie avec Sassine, mais aussi déplorent « le fait que la Guinée ne rend pas hommage à ses illustres fils. »

Lire le lien ci-après : http://guineematin.com/a-la-une/litterature-alimou-sow-rafle-premier-prix-williams-sassine/

 

Sur RFI (Radio France internationale), on écrit en titre « Guinée : première remise du Prix littéraire Williams Sassine ». L’article met en avant la carrière de l’homme. « Enseignant, chroniqueur au journal Le Lynx et écrivain, Williams Sassine (1944-1997) est sans doute l’un des plus grands écrivains guinéens », qui a subi l’exil, « parcouru l’Afrique de l’ouest avant de revenir dans son pays. » RFI écrit qu’ « un peu plus de 20 ans après son décès, un prix littéraire portant son nom est organisé à Conakry, signe que sa mémoire et son œuvre restent une source d’inspiration pour les jeunes auteurs ». L’article cite Alimou Sow, premier lauréat, qui a dit à sa façon qui était Williams Sassine « Sassine, comme vous pouvez le retrouver dans son œuvre, c’est quelqu’un qui n’est pas transigeant avec la réalité, il peint la réalité avec une plume acerbe, sans concession. Il a accepté de vivre une vie simple, mais libre. » Le site conclut avec les propos de la fondatrice selon lesquels «Les écrivains sont peu connus à l’intérieur de la Guinée, les écrivains comme Sassine, qui ont pourtant porté très haut, très loin, l’écriture guinéenne. Ce pays n’a pas le droit d’oublier ces gens qui font partie du patrimoine historique et culturel de ce pays. » Et la promesse d’éditer le recueil de nouvelles.

Ci-après le lien de l’article : http://www.rfi.fr/afrique/20180211-reportage-guinee-premiere-remise-prix-williams-sassine-conakry

 

Le même article est repris et publié in extenso sur le site www.africatime.com

Voir le lien : http://fr.africatime.com/articles/guinee-premiere-remise-du-prix-williams-sassine-conakry

 

www.guineeco.info titre « Alimou Sow remporte le 1er prix d’un concours international dédié à  Williams Sassine » et précise sa récompense. Le site informe que « les trois autres lauréats gagnent respectivement 400 euros, 300 euros et 200 euros. Il s’agit  des Guinéens Bala Ibrahima, Mamadou Saliou Baldé et de l’Ivoirienne Tah Rosaline Isabelle Flore ». Il a renchéri avec les propos de madame Diallo Safiatou, fondatrice du CIRD, pour qui : « Le Centre international de Recherche et de Documentation, c’est l’accès à une large documentation. C’est aussi et surtout de la recherche, une recherche qui a vocation à accueillir de personnes soucieuses de science. D’en coordonner des activités et promouvoir des résultats ». Le site n’a pas passé sous silence la satisfaction de la présidente du Jury qui a affirmé : « Nous avons travaillé dans les meilleures conditions, en toute transparence ». www.guineeco.info termine par l’anecdote du 1er lauréat : « On m’avais choisi pour être membre du jury. J’ai décliné, pour concourir. L’écriture est mon passe-temps favori. J’aime l’écriture. Je voulais tester mon niveau, comme j’avais appris que le prix était international. »

Lire le lien suivant : http://www.guineeco.info/alimou-sow-remporte-1er-prix-dun-concours-international-dedie-a-williams-sassine/

 

En ce qui concerne la presse écrite, le Satirique Le Lynx en fait son haut de page, avec un article titré : « Prix littéraire Williams Sassine : les lauréats sont connus ». L’hebdomadaire satirique indépendant traite différents sujets dans son article publié à la page 18 avec une caricature en bouquet auréolé de celui qui a initié et longtemps animé la Chronique Assassine.

 

La RTG (Radiotélévision guinéenne) et Evasion TV ont aussi couvert l’événement.

Dans le reportage de la RTG, on écrit : « Pour perpétuer le personnage de l’écrivain guinéen Williams Sassine, un Prix littéraire à sa mémoire est initié par le Centre international de Recherche et de documentation. Pour cette première édition, la Guinée est honorée en création d’écriture. Parmi les 64 postulants, trois jeunes Guinéens sont distingués et une Ivoirienne. » La RTG a rapporté le propos du premier lauréat qui parle de son texte intitulé « Pour l’amour d’un père », une histoire qui part de l’effondrement de la décharge de la minière. Et de rappeler que le Prix Sassine « est un nouvel espace de découverte des talents sur un critère de mérite et de compétitivité.  Le reportage télévisé a rappelé que le concours a duré du 29 septembre au 31 décembre 2017, et a connu la participation de six pays que sont la Côte d’Ivoire, l’Egypte, les Etats-Unis, la France, la Guinée et le Sénégal.

Lire la vidéo en cliquant sur le lien suivant : https://youtu.be/PGV85dd8Nkg

 

Sur EvasionTV, le même écho est fait sur l’événement qui, selon le reportage, marque « la fin de la première édition du Prix littéraire Williams Sassine ». Edition qui a mis en compétition « 64 auteurs dont quatre ont pu se distinguer. » EvasionTV revient, dans un entretien avec Madame la fondatrice, sur le triple objectif du Prix Sassine : « Encourager l’écriture et la lecture, faire la promotion de la littérature guinéenne et africaine, rendre un hommage à tous les écrivains à travers Williams Sassine. Parce qu’il fait partie des ceux qui ont porté plus haut et plus loin la littérature guinéenne. » Le reportage soutient que cet hommage à un « écrivain qui a marqué des générations est un début de devoir de mémoire » dans un pays où plus d’un estime que les intellectuels ne bénéficient pas de promotion. Il s’appuie sur Tierno Monenembo qui déclare : « La Guinée est un pays sans mémoire. Quels sont les grands intellectuels qui ont une rue ? Personne ! », déplore le Prix Renaudot 2008. Le reportage renchérit avec le Professeur Djibril Tamsir, déclarant qu’avec « le Prix Sassine, la flamme est désormais allumée sur les hommes de culture, des lettres, de la poésie, de la science, qui ont longtemps été oublié ». Quant à lui, lui, le Monsieur le ministre Sanoussy Bantama Sow, a invité « tous les Guinéens à se lever comme un seul homme pour soutenir la littérature et accompagner les professionnels du livre.

Pour voir le journal, cliquer sur l’URL suivant : https://youtu.be/pRTh50jONoQ

Prix littéraire Williams Sassine : Les lauréats sont connus

Le 9 février, d’éminentes personnalités du monde des Lettres et de la Culture ont pris part à la proclamation des résultats du concours Prix littéraire Williams Sassine organisé par le Centre international de Recherche et de Documentation (CIRD). Le Jury s’était réuni dans la matinée pour délibérer. Les noms des quatre lauréats ont été annoncés à l’occasion d’une grande cérémonie organisée dans un réceptif de la place et présidée par Monsieur Sanoussy Bantama Sow, ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique, et parrainée par Monsieur Fadi Wazni, président du Conseil d’administration de la Société des mines de Boké (SMB).

Le Prix Williams Sassine dont l’objectif est d’encourager l’écriture, valoriser la littérature guinéenne et africaine en rendant hommage à Williams Sassine a consisté pour cette première édition à écrire une nouvelle de 10 à 20 pages en s’inspirant de la citation de l’écrivain : « On a tellement de réalités qu’on n’écrit pas avec l’imagination […] Il suffit d’ouvrir sa fenêtre, d’ouvrir sa porte, il suffit de faire 100 mètres dans la rue pour que vous voyiez des choses qui défient l’imagination. » Véronique Tadjo, auteure, Grand Prix littéraire d’Afrique noire (2005) et présidente du Jury, a indiqué que 64 candidatures ont été reçues, de plusieurs pays. Ce qui est remarquable pour une première édition, a-t-elle souligné. Les textes sont en majorité d’auteurs de la Guinée (53), de la France (5), de la Côte d’Ivoire (3) du Sénégal (1), de l’Egypte (1) et des Etats Unis (1). L’âge des auteurs varie de 15 ans à 77 ans.

Les membres du jury sont Barry Hawa Camille Camara, journaliste, Leïla Diallo, bibliothécaire au CCFG, Gahité Fofana, cinéaste et réalisateur, Olivier Rogez, journaliste à Radio France International et écrivain, Mamadou Yaya Sow, chef du département Lettres modernes à l’Université de Sonfonia, et Souleymane Diallo, administrateur général du Groupe de presse Le Lynx – La Lance. La présidente du Jury ne s’est pas tue sur le dynamisme et l’innovation qui caractérisent les textes dont la majorité des auteurs ont moins de trente-cinq ans. « Ce qui nous a frappé c’est surtout leur talent et leur courage. Quand ils s’emparent d’un sujet vous êtes sûr qu’ils vont jusqu’au bout », a-t-elle dit.

Les lauréats

Après une présélection faite par un comité de lecture, vingt textes ont été transmis au Jury le 16 janvier 2018. Après lecture, les membres du Jury se sont retrouvés le 9 février pour la délibération, à l’issue de laquelle les quatre meilleurs textes ont été tirés du lot. Et c’est Mamadou Alimou Sow, connu sous le nom de Alimou Sow qui a remporté le premier Prix, pour le texte : Pour l’amour d’un père. Ce qui lui donne droit à 500 euros et une participation à un Salon de livre africain. Bala Ibrahima, deuxième lauréat, gagne 400 euros pour son texte Panne d’inspiration. Mamadou Saliou Baldé pour : La petite albinos qui mendiait sur l’échangeur, troisième, s’octroie 300 euros. Tah Roselyne Isabelle Flore pour Une histoire alimentaire, gagne 200 euros. Cette lauréate ivoirienne est aussi la seule lauréate parmi les six candidates.

Mamadou Alimou Sow, premier lauréat, chargé de communication à la délégation de l’Union européenne : « Je ne m’attendais pas forcément à être là en tant que lauréat. Pour la petite histoire, j’étais pressenti dans le Jury, mais j’ai décliné pour concourir. Je suis donc très heureux de gagner ce prix que je dédie à la jeunesse guinéenne et à ma mère, Néné Adama Oury Sow, paix à son âme ! Je remercie le CIRD pour la lumineuse idée de créer ce prix et de célébrer Williams Sassine doublement. Après le symposium sur Sassine organisé en avril 2017, ce prix s’inscrit dans le sens d’aider les jeunes à se remettre au Livre et à la Lecture. Je félicite les autres lauréats, mais aussi les autres participants, qui n’ont pas démérité ».

Un recueil naitra

Les organisateurs du concours vont faire éditer un recueil des 10 meilleures nouvelles, soit les 4 primés ainsi que 6 autres remarqués par le Jury. Soit : Treize écrit par Jean-Jacques Pascal (Sénégal), Chemin de la Méditerranée de Siné Sitan Sidibé (Guinée), De sombres nuits d’ici et d’ailleurs de N’Guessan Yves Loise (Côte d’Ivoire), Voyage en taxi brousse Guinée de Bah Boubacar (Guinée), La peine d’une légitimité de Camara Fodé Colobane (Guinée) et Simple de Baldé Djenabou, texte envoyé des Etats Unis.

Témoignages

La famille de Williams Sassine était représentée à la cérémonie. L’écrivain qui était aussi connu par La Chronique Assassine dans le satirique Le Lynx, a été gratifié de mots agréables propres à faire oublier, un moment, les maux qu’il a tant dénoncés en Guinée et en Afrique. De Madame Safiatou Diallo, la fondatrice du CIRD, au professeur Djibril Tamsir Niane, en passant par Tierno Monenembo, Lamine Capi Camara, Sansy Kaba Diakité et Véronique Tadjo, tous ont salué la lutte de l’homme des marges. Sûr que Souleymane Yala le Gros Lynx et BML, Bah Mamadou Lamine savent bésef de Williams Sassine. En célébrant Williams Sassine et la littéraire guinéenne à travers ce prix on s’acquitte en quelque sorte d’une dette à l’égard de tous les intellectuels guinéens qui meurent dans l’anonymat. Les intervenants, unanimement, ont déploré qu’en Guinée la culture et ceux qui la font sont laissés pour compte. Ibrahima Baba Kaké, Djibril Tamsir Niane, Camara Laye, Alioune Nfantouré, etc, sont plus connus à l’étranger qu’en Guinée. Pourtant, Lamine Capi Camara pense que « L’idée selon laquelle nul n’est prophète chez soi ne se vérifie plus. On peut bien rendre hommage aux héros nationaux et les immortaliser ».

L’édition 2018 du Prix littéraire Williams Sassine a bénéficié de l’accompagnement d’AESI Afrique, d’ERAI Export, de la SMB (Société des Mines de Boké). ERAI Export a mis à la disposition du CIRD 10 bourses de recherche. La bourse s’appellera Bourse de la Sénégambie de la Recherche, en hommage au Professeur Boubacar Barry, historien et spécialiste de la Sénégambie. Le CIRD et les universités partenaires vont prochainement établir les critères de d’attribution des bénéficiaires.

 

Fermeture exceptionnelle

Le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) informe le public que nous fermons exceptionnellement le vendredi 9 et le samedi 10 février. Pour cause :

-Remise du Prix littéraire Williams Sassine (9 février 2018 à 16h30 au Grand hôtel de l’indépendance, Ex Novotel, sur invitation)

-Rencontre littéraire avec Olivier ROGEZ, auteur de L’ivresse du sergent dida, Ed. Le Passage, 2017 et Véronique TADJO, auteure de En compagnie des hommes Ed. Doc Quichotte, 2017 (10 février 2018 à 10h la Bibliothèque américaine de Sonfonia. Accès libre)

Message de condoléances

Message de condoléances

Le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) apprend avec tristesse et amertume le décès d’une quarantaine de jeunes Guinéennes et Guinéens dans les eaux méditerranéennes.
Nous présentons nos sincères condoléances aux familles éplorées, au peuple et au gouvernement de Guinée.

Le CIRD invite la jeunesse guinéenne et africaine en général à croire en elle, à croire en l’Afrique.

Il n’est pas impossible de rêver et de réaliser son rêve en Guinée, en Afrique.

Santé : Le diabète et les défis du diagnostic et de la prise en charge

Le 20 janvier au CIRD, le Professeur Naby Moussa Baldé, chef de service Endocrinologie CHU Donka chair de la Fédération internationale du Diabète, a animé une conférence-débat sur « Le Diabète, diagnostic et prise en charge ». Une occasion de faire la situation sur non seulement le diabète mais aussi les autres maladies non transmissibles comme le cancer, les maladies cardiaques. Dès l’entame, le professeur a indiqué que selon une étude réalisée sur les causes de décès entre 2004 et 2030, la tendance est baissière en ce qui concerne les maladies transmissibles que le VIH/SIDA, la Tuberculose, les Infections respiratoires mais aussi le Paludisme, les accidents de la circulation. Alors que la courbe est ascendante quant aux maladies non transmissibles : diabète, cancer, les malades cardiaques. Celles-ci tuent davantage dans les pays à revenu faible, de l’ordre de 60 % des décès dans ces pays à revenu faible et 30 % dans les pays à revenu élevé. Pour lui, la Guinée et la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne sont confrontés à trois défis : le diagnostic, le traitement, la qualité du traitement.

A sa création en 1996, l’unité de diabétologie de Donka est partie avec 16 sujets pour aboutir à 761 en 2002. Ce qui indique que la maladie est présente dans le pays, aussi bien chez les enfants que chez les personnes âgées. Entre 2009 et 2016, le professeur a indiqué que de 44 enfants, les services de diabétologie ont dans leurs registres 505 enfants. Avec 14,7 ans comme âge moyen, 12,9 ans l’âge au diagnostic, alors que ces enfants sont à 43 % issus des familles pauvres. Il a informé que la Guinée dispose d’un réseau de soins composé d’une dizaine de structures qui font le diagnostic et la prise en charge à Conakry et dans les régions administratives. Le professeur a insisté sur le fait que ces chiffres ne sont pas représentatifs de la réalité. Regrettant le fait que malheureusement, beaucoup d’enfants meurent du diabète sans être enregistrés, le taux de létalité du diabète chez l’enfant étant plus élevé que chez l’adulte si le diagnostic n’est pas vite établi, suivi d’une prise en charge adéquate.

Sur le plan national, le médecin informe que selon une étude intitulée Steps Survey Guinée 2009, ce sont 130 000 Guinées qui sont diabétiques, soit 5 % de la population. 74,94 % parmi eux ignoreraient qu’ils sont porteurs de la maladie, 48,31 % connus ne sont pas traités et 39,83 % traités ne sont pas équilibrés.

Par ailleurs, le conférencier annonce qu’en Guinée, les personnes âgées de 45-64 ans réunissent au moins 3 facteurs de risques : la sédentarité, l’alimentation, le poids. Selon lui, il est aussi évident que le manque d’activités physique, la cigarette, la faible alimentation sont les causes communes des maladies que sont le diabète, le cancer et l’hypertension artérielle (HTA).

Le Professeur Baldé a évoqué le diabète de grossesse, qui fait grimper le taux de mortalité maternelle.

Quant à l’hypertension artérielle, elle a les mêmes causes que le diabète et le cancer. Même qu’elle est plus répandue avec 1,1 millions de sujets, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé.

Ces défis exigent plusieurs réponses, a dit le professeur. Il faut un personnel suffisant et qualifié, des structures qui répondent aux normes, des produits de qualité. Tout cela nécessite l’implication de pouvoirs publics, de la communauté internationale. Egalement, la société civile qui peut influencer les pouvoirs publics et de la communauté internationale, également, conscientiser la population quant à la nécessité d’adopter un bon comportement nutritionnel et alimentaire. Car, insiste, le diabétologue, il y a un lien direct entre le sucre et le diabète. Il y a un lien direct entre les huiles et l’obésité. Il y a un lien direct entre le sel et les maladies cardiaques.

Analyse et gestion des conflits : Les méthodes à suivre

Le 13 janvier, la conférence-débat sur l’analyse et la gestion des conflits s’est tenue au CIRD. La rencontre a mobilisé une trentaine de participation pendant environ 3 heures.

Le conférencier, M. Cheick Ramadan Camara, professeur de Lettres et de Sociologie à l’université Kofi Annan (Conakry), a défini le conflit comme le règlement des différends par la violence ou la force. C’est une lutte exprimée entre deux groupes ou plus, indépendants pour une différence de perceptions, de besoins non satisfaits ou de but incompatibles.

Selon lui, les conflits sont de plusieurs natures :

Les conflits de données ou d’informations provenant de l’absence ou de la mauvaise interprétation de l’information ;

Les conflits relationnels provoqués par les émotions fortes, les stéréotypes et le comportement négatif répété ;

Les conflits de valeurs provoqués par les différences idéologiques ou critères d’évaluation d’idées ou de comportement ;

Les conflits structurels qui trouvent leur origine dans la distribution inégale des pouvoirs et des ressources ;

Les conflits d’intérêts, expression de compétition réelle ou imaginaire autour d’intérêt, de distribution des richesses…

En termes de fonction, le conférencier a indiqué que le conflit peut aider à établir l’identité et l’indépendance des parties prenantes. Ce qui lui donne des valeurs humaines ou sociales.

Le conférencier est revenu sur les causes qui ont conduit les chercheurs à trouver plusieurs théories dont : la théorie des principes négociés ; la théorie des besoins humains ; la théorie identitaire ; la théorie de communication interculturelle inadéquate ; la théorie de la transformation des conflits.

Pour monsieur Camara, les conséquences des conflits sont énormes et de deux ordres : négatives et positives.

Parmi les conséquences négatives dans les conflits inter communautaires, elles se ressentent sur le plan social avec la division, la méfiance et la haine ; sur le plan politique avec le désintéressement des populations pour les objectifs de développement et la désobéissance civique ; sur le plan culturel avec la dégradation des mœurs et sur le plan économique avec la régression dans le développement et l’accentuation de la pauvreté. Quant aux conflits inter étatiques, ils ont pour conséquences la désertion des zones, les pertes en vies humaines, l’insécurité, l’anxiété, l’introduction frauduleuse d’arme à feu…

 

L’aspect positif du conflit s’explique entre autres par le rééquilibrage des forces en présence et l’apparition de nouvelles forces, le brassage des populations issues des régions et des cultures différentes, la mise place des programmes de développement et de relance des activités socioéconomique

Après avoir expliqué le cycle, M. Camara a donné les techniques de résolution des conflits. Il y a la résolution par la coopération, la négociation, la médiation par l’assistance d’une tierce partie, la facilitation du dialogue, l’arbitrage. La résolution elle-même consiste dans le choix d’une solution à un affrontement et à sa mise en œuvre. La résolution a soit une dimension contributive, intégrative ou contributive, a indiqué le conférencier.

Des questions et des contributions ont enrichi les débats, notamment le cas de la Guinée avec tous les problèmes que connait le pays depuis l’indépendance avec le Camp Boiro et autres violences électorales.