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UN BAOBAB EST TOMBE

Un baobab est tombé. Le Professeur Djibril Tamsir Niane s’est éteint à 89 ans à Dakar où il s’était rendu pour des soins.  Cette disparition est une perte inestimable pour la communauté scientifique mondiale en général et africaine en particulier. Ce grand spécialiste de l’histoire de l’Afrique de l’Ouest est parti après avoir accompli ce qu’il s’était donné comme mission : réhabiliter l’histoire de l’Afrique et montrer, qu’en historiographie, la tradition orale exploitée avec intelligence est aussi précieuse que la documentation écrite. On se souviendra pour toujours du célèbre Soundjata ou l’épopée mandingue devenu un classique de la littérature africaine paru pour la première fois

Entre autres, sur cette photo, Mme Safiatou Diallo, juste à droite de Pr Niane, Baba Cheick Sylla à sa gauche.

aux éditions Présence africaine en 1960. A côté il y a eu cette Histoire de l’Afrique occidentale dont D. T. Niane est co-auteur avec J. Suret-Canale, publiée par le Ministère de l’Education de la Guinée en 1960, l’un des meilleurs manuels pour apprendre l’histoire de cette partie de l’Afrique qui, malheureusement n’a jamais connu une réédition. On ne passera pas sous silence sa contribution énorme à la rédaction d’une Histoire générale de l’Afrique sous l’égide de l’UNESCO, ni non plus son Histoire des mandingues de l’Ouest. Mais l’un de ses apports les plus importants est, avec une équipe d’archéologues et historiens polonais et ses étudiants de Conakry et de Kankan, d’avoir établi vers la fin des années 1960 l’emplacement de l’ancienne capitale de l’empire du Mali, Niani, en Guinée.

On se souviendra aussi de ce professeur qui malgré la prison a préféré être au service de son pays. Alors que d’autres pays lui ouvraient largement les portes de leurs universités avec tous les honneurs. Professeur Djibril Tamsir Niane a su demeurer humble et serein malgré les vertiges de la tentation.

Pr D. T. Niane, coupant le ruban inaugural du CIRD le 25 mars 2017, à sa droite, M. Moustapha Mamy Diaby, alors des Télécoms et celui de l’Enseignement supérieur.

Le Centre International de Recherche et de Documentation [C.I.R.D.] de Kipé perd en le Prof. Djibril Tamsir Niane d’abord un maître dans son sens scolastique c’est-à-dire un guide, un sage, celui dont la parole ne souffre d’aucun conteste.

Mieux le Prof. Djibril Tamsir Niane, dès l’origine, a cru au projet du CIRD qu’il a accompagné et dont il a partagé les grands moments : inauguration, conférences scientifiques, Prix Littéraire William Sassine, présentation d’ouvrages. Pour lui la seule valeur qui compte est de mettre la science à la portée du plus grand nombre. Il a vécu pour la science et celle-ci lui en est reconnaissante.

La fondation du CIRD, la direction exécutive et l’ensemble du personnel rend hommage à notre illustre disparu et présente ses condoléances les plus émues à sa famille, à la communauté scientifique guinéenne et africaine et à tous les hommes de culture.

Reposez en paix cher Professeur, après cette longue et exaltante carrière. Qu’Allah, dans sa miséricorde infinie t’agrée dans son paradis. Amina.

Revue des journaux

Le vendredi 9 février, le Jury du Prix littéraire Williams Sassine a proclamé les résultats du concours. Plusieurs personnalités politiques, du monde de la culture, la famille Sassine, élèves, étudiants, enseignants et d’autres invités, y ont pris part.

La presse en a fait écho.

 

Le site www.guinee7.com a titré « Première édition du prix littéraire Williams Sassine/Réhabiliter les Guinéens méritants ». Il invoque l’un des objectifs du prix : rendre hommage aux écrivains et à la littérature guinéenne à travers l’auteur de Saint Monsieur Baly. L’article précise que la cérémonie était placé sous la présidence de Monsieur Sanoussy Bantama Sow, ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique, puis, aligne les témoignages des différents intervenants dont Madame Safiatou Diallo, fondatrice du CIRD, qui a rappelé les objectifs du Prix ; Lamine Capi Camara président de l’association des écrivains de Guinée, professeur Djibril Tamsir Niane, Tierno Monenembo, qui ont exprimé leur satisfaction pour l’initiative et interpellé l’Etat sur la nécessité de célébrer et d’honorer ses valeureux enfants. Enfin Justin Morel Junior qui a raconté avoir inspiré, Williams Sassine pour le titre de son roman Le Zéhéros n’est pas n’importe qui.

Parlant des résultats du concours, le quotidien reprend les précisions apportées par Présidente du Jury : contexte, critères de participation, nombre de textes reçus, pays de provenance, genre des auteurs, composition du Jury, récompenses, avant de dévoiler les noms des lauréats et les textes qui composeront le recueil prochainement publié.

L’article se termine sur la « Rencontre littéraire » organisée par le CIRD à la bibliothèque américaine de l’Université de Sonfonia, rencontre au cours de laquelle Véronique Tadjo a présenté son livre En  compagnie des hommes et Olivier Rogez le sien, L’ivresse du sergent dida.

Ci-après le lien de l’article : https://guinee7.com/2018/02/10/1ere-edition-du-prix-litteraire-williams-sassine-rehabiliter-les-guineens-meritants/

 

Dans www.guineematin.com, on titre « Littérature : Alimou Sow rafle le premier prix Williams Sassine (…) célèbre écrivain guinéen, adulé ailleurs mais pratiquement méconnu en Guinée ». Après avoir rappelé que c’est le CIRD qui en est l’initiateur, le quotidien en ligne a présenté le premier lauréat comme un « blogueur et féru des lettres ».

L’article est revenu sur la présence des « personnalités de renom » et les énumère : Djibril Tamsir Niane, Thierno Monénembo, Justin Morel Junior, Sanoussy Bantama Sow, Abdoulaye Yéro Baldé. Plus loin, www.guineematin.com a rappelé qu’avec son premier prix Alimou Sow gagne « 500 euros plus un voyage au Salon international du livre d’Abidjan en fin mai 2018 ». Puis, enchaine avec les sentiments d’un bénéficiaire : « Je suis particulièrement heureux de recevoir ce prix. Je suis d’autant plus heureux que je ne m’y attendais pas forcément. La nouvelle est intitulée Pour l’amour d’un père. Je suis parti du drame de la décharge de la Minière pour faire ma nouvelle ». Le site a conclu par les témoignages des différents intervenants, lesquels sont pleins d’anecdotes dans leur vie avec Sassine, mais aussi déplorent « le fait que la Guinée ne rend pas hommage à ses illustres fils. »

Lire le lien ci-après : http://guineematin.com/a-la-une/litterature-alimou-sow-rafle-premier-prix-williams-sassine/

 

Sur RFI (Radio France internationale), on écrit en titre « Guinée : première remise du Prix littéraire Williams Sassine ». L’article met en avant la carrière de l’homme. « Enseignant, chroniqueur au journal Le Lynx et écrivain, Williams Sassine (1944-1997) est sans doute l’un des plus grands écrivains guinéens », qui a subi l’exil, « parcouru l’Afrique de l’ouest avant de revenir dans son pays. » RFI écrit qu’ « un peu plus de 20 ans après son décès, un prix littéraire portant son nom est organisé à Conakry, signe que sa mémoire et son œuvre restent une source d’inspiration pour les jeunes auteurs ». L’article cite Alimou Sow, premier lauréat, qui a dit à sa façon qui était Williams Sassine « Sassine, comme vous pouvez le retrouver dans son œuvre, c’est quelqu’un qui n’est pas transigeant avec la réalité, il peint la réalité avec une plume acerbe, sans concession. Il a accepté de vivre une vie simple, mais libre. » Le site conclut avec les propos de la fondatrice selon lesquels «Les écrivains sont peu connus à l’intérieur de la Guinée, les écrivains comme Sassine, qui ont pourtant porté très haut, très loin, l’écriture guinéenne. Ce pays n’a pas le droit d’oublier ces gens qui font partie du patrimoine historique et culturel de ce pays. » Et la promesse d’éditer le recueil de nouvelles.

Ci-après le lien de l’article : http://www.rfi.fr/afrique/20180211-reportage-guinee-premiere-remise-prix-williams-sassine-conakry

 

Le même article est repris et publié in extenso sur le site www.africatime.com

Voir le lien : http://fr.africatime.com/articles/guinee-premiere-remise-du-prix-williams-sassine-conakry

 

www.guineeco.info titre « Alimou Sow remporte le 1er prix d’un concours international dédié à  Williams Sassine » et précise sa récompense. Le site informe que « les trois autres lauréats gagnent respectivement 400 euros, 300 euros et 200 euros. Il s’agit  des Guinéens Bala Ibrahima, Mamadou Saliou Baldé et de l’Ivoirienne Tah Rosaline Isabelle Flore ». Il a renchéri avec les propos de madame Diallo Safiatou, fondatrice du CIRD, pour qui : « Le Centre international de Recherche et de Documentation, c’est l’accès à une large documentation. C’est aussi et surtout de la recherche, une recherche qui a vocation à accueillir de personnes soucieuses de science. D’en coordonner des activités et promouvoir des résultats ». Le site n’a pas passé sous silence la satisfaction de la présidente du Jury qui a affirmé : « Nous avons travaillé dans les meilleures conditions, en toute transparence ». www.guineeco.info termine par l’anecdote du 1er lauréat : « On m’avais choisi pour être membre du jury. J’ai décliné, pour concourir. L’écriture est mon passe-temps favori. J’aime l’écriture. Je voulais tester mon niveau, comme j’avais appris que le prix était international. »

Lire le lien suivant : http://www.guineeco.info/alimou-sow-remporte-1er-prix-dun-concours-international-dedie-a-williams-sassine/

 

En ce qui concerne la presse écrite, le Satirique Le Lynx en fait son haut de page, avec un article titré : « Prix littéraire Williams Sassine : les lauréats sont connus ». L’hebdomadaire satirique indépendant traite différents sujets dans son article publié à la page 18 avec une caricature en bouquet auréolé de celui qui a initié et longtemps animé la Chronique Assassine.

 

La RTG (Radiotélévision guinéenne) et Evasion TV ont aussi couvert l’événement.

Dans le reportage de la RTG, on écrit : « Pour perpétuer le personnage de l’écrivain guinéen Williams Sassine, un Prix littéraire à sa mémoire est initié par le Centre international de Recherche et de documentation. Pour cette première édition, la Guinée est honorée en création d’écriture. Parmi les 64 postulants, trois jeunes Guinéens sont distingués et une Ivoirienne. » La RTG a rapporté le propos du premier lauréat qui parle de son texte intitulé « Pour l’amour d’un père », une histoire qui part de l’effondrement de la décharge de la minière. Et de rappeler que le Prix Sassine « est un nouvel espace de découverte des talents sur un critère de mérite et de compétitivité.  Le reportage télévisé a rappelé que le concours a duré du 29 septembre au 31 décembre 2017, et a connu la participation de six pays que sont la Côte d’Ivoire, l’Egypte, les Etats-Unis, la France, la Guinée et le Sénégal.

Lire la vidéo en cliquant sur le lien suivant : https://youtu.be/PGV85dd8Nkg

 

Sur EvasionTV, le même écho est fait sur l’événement qui, selon le reportage, marque « la fin de la première édition du Prix littéraire Williams Sassine ». Edition qui a mis en compétition « 64 auteurs dont quatre ont pu se distinguer. » EvasionTV revient, dans un entretien avec Madame la fondatrice, sur le triple objectif du Prix Sassine : « Encourager l’écriture et la lecture, faire la promotion de la littérature guinéenne et africaine, rendre un hommage à tous les écrivains à travers Williams Sassine. Parce qu’il fait partie des ceux qui ont porté plus haut et plus loin la littérature guinéenne. » Le reportage soutient que cet hommage à un « écrivain qui a marqué des générations est un début de devoir de mémoire » dans un pays où plus d’un estime que les intellectuels ne bénéficient pas de promotion. Il s’appuie sur Tierno Monenembo qui déclare : « La Guinée est un pays sans mémoire. Quels sont les grands intellectuels qui ont une rue ? Personne ! », déplore le Prix Renaudot 2008. Le reportage renchérit avec le Professeur Djibril Tamsir, déclarant qu’avec « le Prix Sassine, la flamme est désormais allumée sur les hommes de culture, des lettres, de la poésie, de la science, qui ont longtemps été oublié ». Quant à lui, lui, le Monsieur le ministre Sanoussy Bantama Sow, a invité « tous les Guinéens à se lever comme un seul homme pour soutenir la littérature et accompagner les professionnels du livre.

Pour voir le journal, cliquer sur l’URL suivant : https://youtu.be/pRTh50jONoQ

Prix littéraire Wialliams Sassine : Le CIRD repousse la date butoir de dépôt des textes

Pour laisser le temps d’écriture, noter que la date butoir est repoussée au 31 décembre 2017, dernier délai.

Le CIRD, établissement indépendant d’utilité publique a lancé un concours littéraire en hommage à Williams Sassine qui a magnifié l’écriture et le récit dans les années 1970-2000, dans ses romans et  chroniques du Lynx.

Ce concours littéraire ouvert à tous les amoureux de la plume, inspirés par la phrase dite et répétée par  Williams Sassine :

« On a tellement de réalités qu’on n’écrit pas avec l’imagination […] Il suffit d’ouvrir sa fenêtre, d’ouvrir sa porte, il suffit de faire 100 mètres dans la rue pour que vous voyiez des choses qui défient l’imagination ».

10 à 20 pages, 20 000 à 40 000 signes maximum

Envoi à info@cirdguinée.org

Les meilleurs textes seront édités dans un recueil et récompensés de 500, 400, 300, 200 euros.

Les résultats seront publiés le 9 février 2018 et les prix seront décernés le même jour.

Une invitation au Salon du livre d’Abidjan en mai 2018

Un jury présidé par Véronique Tadjo, lauréate du prix littéraire d’Afrique noire