Le 22 décembre 2018, le Centre International de Recherche et de Documentation a clôturé la première édition du Prix littéraire Williams Sassine (PLWS) par la présentation du recueil de nouvelles primées. Pas de répit ! C’est à la même occasion que la deuxième édition du prix a été lancée, la biennale qui court jusqu’en février 2020 (la délibération du Jury et la remise des prix sont prévues pour le 8 février 2020). La cérémonie, placée sous la présidence d’honneur du directeur national de la Culture, Monsieur Jean-Baptiste Williams, a mobilisé près de 200 personnalités, dont des universitaires, enseignants, étudiants, élèves, hommes de médias, autorités politiques, responsables des institutions et centres documentaires, éditeurs.
Le CIRD a initié le PLWS dans le but d’encourager l’écriture, promouvoir la littérature guinéenne et africaine et rendre hommage à Williams Sassine, écrivain guinéen peu connu de ses compatriotes. La première édition consistait pour les candidats à soumettre une nouvelle sur un sujet au choix en s’inspirant de la phrase de Williams Sassine qui dit : « On a tellement de réalités qu’on n’écrit pas avec l’imagination […] Il suffit d’ouvrir sa fenêtre, d’ouvrir sa porte, il suffit de faire 100 mètres dans la rue pour que vous voyiez des choses qui défient l’imagination ». L’édition a connu un succès international, avec 64 candidatures dont 11 venues de 5 pays étrangers. Le Jury international présidé par Véronique Tadjo, franco-ivoirienne, Grand Prix littéraire d’Afrique noire, a délibéré le 9 février en choisissant les quatre meilleurs textes de l’édition dont les trois premiers sont des auteurs guinéens, la quatrième est une ivoirienne. Le CIRD, respectueux de son engagement, a publié chez Ganndal Fenêtre sur rue, recueil qui contient les quatre nouvelles, 84 pages, en 1.000 exemplaires, destiné aux institutions d’enseignement, aux bibliothèques et centres de lecture du pays et gratuitement.
Quid de la 2ème édition ?
La deuxième édition, comme la première, porte sur la nouvelle, avec cette fois-ci un thème qui porte sur la migration. Dans un discours prononcé en 2016, le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Gutérres déclarait : « Pendant longtemps, on a prétendu que la globalisation et les progrès technologiques allaient inclure tout le monde, mais beaucoup de personnes ont été laissées sur le bord du chemin, la colère s’est développée (…) et la migration s’est imposée comme une menace. Il n’y aura pas de réussite sans répondre à ce sentiment ». En effet, l’actualité de la question migratoire est un truisme de nos jours. Outre la question de l’immigration clandestine qui nous vient en première idée, ce thème renvoie également à toutes ces situations dans lesquelles des personnes se déplacent d’une zone géographique (pays, région, ville) à une autre pour des affaires, des études, des soins, pour rejoindre leurs familles, pour fuir des catastrophes naturelles ou des guerres.
La deuxième édition garde le même objectif général : valoriser la littérature guinéenne et africaine. Comme objectifs spécifiques, il cherche à découvrir et promouvoir les jeunes talents en écriture, encourager l’édition et la diffusion du livre et sensibiliser les jeunes à travers l’écriture et la lecture sur les enjeux des migrations.
Les critères pour participer ? Ce sont entre autres, être âgé de moins de 40 ans, écrire un texte (Times News Roman, taille 12, et interligne 1,5) de 15 à 20 pages sur la migration à envoyer à info@cirdguinee.org avant le 1er septembre 2019 à minuit.
Les textes seront traités sous anonymat. Les quatre lauréats seront annoncés le 8 février 2020 sur le site www.cirdguinee.org et sur la page Facebook cirdguinee, après la délibération du Jury. Le 1er aura 1.000 euros, un trophée, une attestation et la participation à un salon du livre africain, le 2ème aura 800 euros, le trophée et une attestation. Les 3ème et 4ème auront respectivement 600 et 400 euros, un trophée et une attestation chacun. Vous pouvez télécharger ici le règlement du concours ou le lire sur le site du CIRD mentionné plus haut.