Le CIRD est un forum d’échanges visant à promouvoir le livre, la recherche scientifique et la culture. Le CIRD est ouvert aux élèves, étudiants, enseignants, chercheurs, porteurs de projets et à toutes les personnes désireuses de comprendre, d’apprendre, de partager et de construire.


VOICI LE PROGRAMME DU COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES 60 ANS DE L’INTERATION AFRICAINE

COLLOQUE INTERNATIONAL

jeudi 26 octobre, vendredi 27 octobre et samedi 28 octobre 2023

L’Unité africaine : entre panafricanisme et intégration régionale

 

Programme (susceptible de modification)

 

Jeudi 26 octobre (matin)

Ouverture officielle du colloque

Discours d’ouverture

Conférences inaugurales

BALDE Maladho Siddy (Sonfonia) Le rêve d’Unité africaine et d’intégration régionale des anciens face aux États fragiles des héritiers dans l’espace CEDEAO

PAUTHIER Céline (univ. de Nantes) Panafricanisme, décolonisations et expérience guinéenne

 

Jeudi 26 octobre (après-midi)

Axe 1 : Les défis auxquels est confrontée l’intégration africaine d’un point de vue politique, économique et sécuritaire

– Session 1, Ismaël BARRY (Sonfonia) président de séance

BANTENGA W M (univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou ; Burkina Faso) Les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dans les classements (Indice du Développement Humain) du PNUD (1990-2022) : réflexion sur l’intégration africaine

SEDEGAN Korê Ebénézer (univ. d’Abomey-Calavi, Bénin) L’OUA/UA et les sommets partenariaux entre les puissances du monde et l’Afrique continentale (1973-2023)

DIALLO Abdoulaye (UCAD, Sénégal) La problématique d’intégration de certains Africains de l’Organisation de l’unité Africaine (OUA) jusqu’à l’Union Africaine (UA) : les difficultés d’incorporation dans le secteur économique, social et culturel

BAIMA Barthélémy (univ. de Maroua, Cameroun) L’intégration dans la zone CEMAC à l’épreuve des contraintes institutionnelles et infrastructurelles.

 

– Session 2, Saïdou MAGASSOUBA (Sonfonia) président de séance

DIALLO Mamadou Sounoussy (Sonfonia) Le système migratoire ouest-africain : entre logiques frontalières et intégration sous régionale. La Guinée et de ses voisins du Nord-Ouest

MAMAN Halourou (univ. de Lomé, Togo) Les politiques agricoles intégrées de lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique : l’exemple du Togo (2002-2015)

SAYIBIA Philippe Essodina et GUEZERE Assogba (univ. de Kara, Togo), Axes routiers transversaux et intégration des états d’Afrique de l’ouest : exemple du Ghana, du Togo et du Bénin

TOLNO Michel Mathieu & Lonseny KEITA (Sonfonia) Le rôle des acteurs non étatiques dans la construction de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest : une perspective sociologique sur les frontières au-delà des structures institutionnelles.

ZOA ATEBA Yves Barthélémy (univ. de Douala, Cameroun) De RASCOM à RASCOM-QAF1 et RASCOM-QAF1R : Histoire d’une néo-dépendance des télécommunications par satellite africaines à l’Occident (1992-2022)

 

Vendredi 27 octobre, matin

Axe 2 : le panafricanisme comme mouvement intellectuel

 Session 3, Gilbert IFFONO (Sonfonia) président de séance

CHENA Salim (LAM, Bordeaux, France) L’Afrique du Nord : de pionnière à obstacle de l’intégration africaine ? rôle de moteur ou, au contraire, de frein que peut jouer le septentrion africain vis-à-vis du reste du continent

NAKAO Sakiko (univ. Chuo, Tokyo, Japon) Décoloniser l’histoire africaine ? Entre projets panafricains et orientation nationaliste

KEITA Fodé Bangaly (Kindia) « L’indivisibilité, concept de Sékou Touré comme théorie panafricaine de mise en commun des ressources pour la création des États-Unis d’Afrique de 1958 à 1983 ».

AUQUE-PALLEZ Ysé (LAM, Bordeaux, France) Quel héritage du panafricanisme ? Continuités et discontinuités entre mouvements panafricanistes actuels et passés depuis la France

NDAO Mor (UCAD, Sénégal), L’intégration régionale et continentale en débat : le cas de la Sénégambie

DIALLO Moussa (univ. de Manga, Burkina Faso) Du projet de création des États-Unis d’Afrique au projet de l’intégration africaine

AFAGA Aunel Malaury (univ. Yaoundé I, Cameroun) La paradiplomatie chefferiale en Afrique : un atout pour le panafricanisme et l’intégration continentale ?

 

Session 4, Djenabou BARRY (Sonfonia) présidente de séance

KIEMA Christine (univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou ; Burkina Faso) et Risnata Sidaponsian OUEDRAOGO Panafricanisme et intégration régionale : quelles contributions des leaders féminins ?

TOURÉ Tiranke (Sonfonia) Voix oubliées, contributions essentielles : le rôle des femmes dans la lutte panafricaine

DJOUM Jean-Paul II (univ. Yaoundé, Cameroun) « Pour une intégration africaine basée sur la technoscience à partir de Marcien TOWA (1931-2014) »

LANKOANDE Hénoc K. et Kouda Ousmame et Somé Nestor (univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso) Problématique des langues et cultures en Afrique

TADADJEU Menda’a Johanna (univ. Yaoundé II, Cameroun) Contre-éducation panafricaine : pour une ré-écriture inclusive de l’histoire de l’unité africaine

BORO Jonatan (univ. Jean Jaurès, Toulouse, France et univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso) Afrique et défis de développement, décoloniser les mentalités pour construire une nouvelle Conscience panafricaine qui développe

SENE Aliou (UCAD, Sénégal) Le programme d’Histoire de Tananarive : Décolonisation et Panafricanisme

 

Vendredi 27 octobre, après-midi

Axe 3 : la culture et la production des connaissances comme instrument au service de l’intégration africaine et/ou de la pensée panafricaine

 Session 5, Mamadou Dinde DIALLO (Kankan) président de séance

BEKONO Cyrille Aymard (univ. Yaoundé 1, Cameroun) Libre circulation des personnes et intégration sous-régionale en Afrique centrale : le cas des universitaires (de l’UDEAC à la CEMAC)

OUEDRAOGO Boureima (univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso) La (Re)valorisation de la médecine traditionnelle : quelle contribution de la Commission scientifique, technique et de recherche (CSTR) de l’OUA au Burkina Faso ?

GNEBORA Oumarou (univ. Douala, Cameroun) Associatives culturelles et intégration des peuples « trait-d’union » entre le Cameroun et le Tchad dans la Vallée du Logone

SANOU Ibrahim (univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso) Les effets de l’organisation et de la participation à la CAN sur L’intégration entre les États et Les peuples en Afrique : exemple du Burkina Faso de 1998 à 2022

 

Session 6, Mamadi Bamba (Sonfonia) président de séance

MBOGNI NANKENG Lucie (univ. Dschang, Cameroun) Restituer et re-connecter : Vers un renforcement de la pensée panafricaine à travers les arts et le patrimoine culturel hors du continent

SAMBARE Boubacar (univ. Nazi Boni, Bobo Dioulasso, Burkina Faso) Le panafricanisme vu à travers trois textiles ouest-africains : le bogolan, le kente et le faso dan fani

TARNAGDA Boukary (univ. Nazi Boni, Bobo Dioulasso, Burkina Faso) : Les mythes, épopées et histoires africains au théâtre comme source d’un fondement panafricaniste

BONI Seydou (univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso) Fictionnalisation du panafricanisme : de Patrick G. Ilboudo à Abdourahman Waberi, deux visions antagonistes (?) dans Le Héraut têtu (1991) et Aux États-Unis d’Afrique (2006)

Samedi 28 octobre 2023

table-ronde animé par Moussa Willy Bantenga (univ. Ki-Zerbo, Ouagadougou) et Céline Pauthier (univ. Nantes, IMAF Paris) : « grands témoins et acteurs entre passé et présent »

COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L’UNION AFRICAINE / UNITE AFRICAINE : ENTRE PANAFRICANISME ET INTEGRATION REGIONALE

APPEL A COMMUNICATION

En 2023, nous célébrons le soixantième anniversaire de la création de l’Union Africaine, sous le
nom de Organisation de l’Unité Africaine en mai 1963. Dans ce cadre, le CIRD souhaite organiser
un colloque international. Cet anniversaire institutionnel est l’occasion de réfléchir de manière plus
large à la notion d’unité africaine, dans sa diversité et à ses différentes échelles… A cette occasion,
nous voudrions ajouter à la devise du CIRD Comprendre le présent, construire le futur, une
nouvelle intention, celle de tirer des leçons du passé. En effet, il est difficile de parler d’unité
africaine aujourd’hui, sans se référer à la longue et complexe histoire de la pensée panafricaine, à
commencer par son essor dans les Amériques noires jusqu’à ses développements les plus récents sur
le continent africain.

Lire l’intégralité de l’appel en cliquant sur ici

La Directrice de l’ISAV de Faranah en visite au CIRD

Le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) a reçu cet après-midi 16 novembre à son siège, les responsables (Directrice générale et Secrétaire général) de l’Institut supérieur agronomique et vétérinaire de Faranah.

Les discussions ont porté sur la possibilité de sceller un partenariat entre le CIRD et ISAV de Faranah.

Le Directeur du CIRD a présenté le Centre aux hôtes tout en déroulant la nouvelle vision du centre qu’il dirige il y à peine un mois en présentiel. Il a tout de même rappelé que la transversalité de CIRD va en droite ligne avec certains besoins de l’Institut dont entre autres la formation en méthodologie de recherche par des chercheurs itinérants qui ont fait du CIRD un point de chute, les partages d’information sur les données scientifique, la collaboration dans certains projets de recherche.

La Fondatrice du CIRD a pour sa part, rappelé que la Directrice de l’ISAVF est une alliée fidèle du CIRD pour avoir participé à plusieurs événements du CIRD allant des conférences à la sélection des boursières du CIRD pour le programme de Master. Elle a cité quelques avantages dont l’Institut pourrait bénéficier du partenariat avec le CIRD, notamment dans le domaine de la formation, de la documentation et de l’implication de certains étudiants dans les projets de recherche.

La Directrice de l’ISAVF s’est réjouie de l’invitation et entrevoit déjà l’utilité d’un partenariat entre les deux institutions. Elle rappelle que les sept départements de l’ISAVF ont un total de plus de trois milles étudiants. Ses ambitions sont de qualifier les étudiants et en faire de véritables entrepreneurs. De passage, elle affirme qu’elle ne cesse de citer le CIRD comme modèle de recherche.

A son Secrétaire Général d’ajouter qu’au moment où le monde est frappé par un changement climatique, outiller les étudiants sur des questions sociologiques et anthropologiques, serait un plus dans la résilience. Il déplore le fait que les travaux de Faranah ne sont pas vulgarisés et estime que le CIRD serait d’un très bon appui.

Il a résulté de la rencontre que l’Institut supérieur agronomique et vétérinaire propose le premier drift de partenariat qui sera revu en vue d’une signature par les deux parties.

La rencontre s’est terminée par la remise par la Fondatrice du CIRD et la DG de l’ISAVF) de l’attestation et du prix au deuxième lauréat du Prix Littéraire Williams Sassine.

LE DIRECTEUR EXECUTIF INVITE DANS L’EMISSION 𝑳𝒆 𝑻𝒐𝒖𝒕 𝑨𝒓𝒕 SUR FIM

Le 4 novembre 2022, sur invitation du journaliste Mamadou Yaya Bah, j’ai participé à l’émission LTA 𝑳𝒆 𝑻𝒐𝒖𝒕 𝑨𝒓𝒕 de la radio FIM.fm pour présenter le Prix Littéraire Williams Sassine qui est une initiative biennale lancée par le CIRD à l’échelle internationale pour récompenser les jeunes écrivains dans le but d’encourager l’écriture et promouvoir la lecture.
J’ai partagé le micro avec M. Alimou Sow, écrivain guinéen, premier lauréat de la première édition du Prix Sassine. Les échanges ont porté sur l’origine et la signification du Prix, la vie de Sassine, la portée actuelle du Prix et les perspectives. L’occasion a été mise à profit pour présenter les activités de la cérémonie de remise du prix d’une part, et du CIRD, de sa vision en matière de formation des chercheurs, de préservation du patrimoine historique et culturel de la Guinée et l’Afrique, d’autre part. Le journaliste, très intéressé par les réalisations du Centre a été invité à visiter le Centre afin de mieux le connaitre et d’identifier des domaines de collaboration avec leur radio.

Appel à Contributions – Numéro thématique 23 (2024)

Savoir pastoraux et agricoles : Transmissions et transformations contemporaines

A travers son Département recherche, le CIRD participe à la réflexion sur les Savoirs pastoraux et agricoles, grâce à une collaboration avec des professeurs de l’Université de Tours et l’Université de Paris Cité, EDA. Lire et télécharger ici l’appel à contributions.

 

tirailleurs Sénégalais

Journée hommage aux Tirailleurs sénégalais

tirailleurs SénégalaisLe Centre International de Recherche et de Documentation, CIRD, et l’Association des enfants des tirailleurs de Guinée rendent hommage aux tirailleurs Sénégalais, le 18 juin 2022 au CIRD, Kipé Dadia-Mosquée. C’est à l’occasion des 82 ans de l’appel du Général De Gaule aux Colonies, le 18 juin 1940 sur les ondes de la radio BBC.

Président d’honneur : Le Général à la retraite Mohamed Diané, ancien chef d’Etat major de l’armée de terre

Invité d’honneur : Le Sergent-chef à la retraite Thierno Brahim Gueye dit Gueye Para, membre du bureau de l’Office national des anciens combattants de Sénégal et président du Mouvement des tirailleurs sénégalis.

TICE EN GUINEE : USAGES POUR DE MEILLEURES PRATIQUES EN ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ET EN FORMATION

Le 21 mai, le Consortium Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) et l’Institut Supérieur de Formation à Distance (ISFAD) a présenté les résultats de l’Etude sur le thème « TICE en Guinée : usages pour de meilleures pratiques en enseignement-apprentissage et en formation ». Une étude financée par l’Agence universitaire de la Francophonie dans le cadre du programme APPRENDRE. La cérémonie a eu lieu au CIRD, à Kipé Dadia Mosquée, et mobilisé des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’innovation, du Conseil national de la Transition (CNT), des chercheurs et autres acteurs scolaires.

Le projet part du constat que la formation initiale et continue des enseignants en Guinée n’intègre pas pour le moment de dispositif pour un usage des outils numériques dans les situations pédagogiques. L’étude porte sur l’état de l’usage des outils numériques dans les pratiques de classe dans les cycles primaire et secondaire. Quels sont les types d’usages qui émergent des pratiques, s’il en existe ? Quelles disciplines, pratiques pédagogiques font état d’usage d’outils numériques ? Quels sont les usages envisagés et pour quelles tâches pédagogiques ? L’objectif étant de voir comment à partir des usages envisagés, déclarés ou mis en œuvre, il est possible de formaliser des parcours formatifs.

Merci de cliquer ici pour télécharger et lire le rapport.

Zone de couverture

L’étude, réalisée par une équipe composée de six chercheurs issus des deux institutions pendant une année et demi, a concerné deux régions : Conakry et Kankan. Dans la région de Conakry, l’étude a touché les cinq (05) communes urbaines et deux (02) communes rurales, à savoir Maférinya dans Forécariah et Khorira dans Dubréka. A Kankan, l’étude a porté sur la commune urbaine et deux (02) communes rurales que sont Baté-Nafaji et Balandou. Ce qui fait au total dix (10) Communes touchées dont six (06) urbaines.

Outils de collectes et personnes enquêtées

L’étude s’est déroulée dans 22 établissements dont 16 urbains. Elle a touché 200 élèves dont 110 du collège et 90 du primaire, 40 enseignants et 20 dirigeants d’établissements scolaires. Le tout a été réalisé à travers quatre outils de collectes : enquête par questionnaire (260), entretien individuel (08), focus groups (04) et observation des pratiques (80).

Le CIRD est une structure de recherche à but non lucratif, apolitique, non confessionnel, agréée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de Guinée. Son objectif est de promouvoir l’innovation et favoriser un développement inclusif et durable.

L’ISFAD est une institution publique à vocation d’enseignement et de recherche à distance. Il a été créé en 2004 sous le N°2004/497/MESRS/CAB et placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Le Consortium CIRD-ISFAD restitue l’étude sur les TICE en Guinée

Le samedi 21 mai, le Consortium CIRD-ISFAD restitue l’étude menée sur les TICE (Technologie de l’information et de la communication pour l’éducation) en Guinée. Pendant un an six mois, une équipe de six chercheurs était déployée pour évaluer le niveau d’intégration et d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication dans l’apprentissage scolaire au niveau primaire et secondaire.

Le projet part du constat que la formation initiale et continue des enseignants en Guinée n’intègre pas pour le moment de dispositif pour un usage des outils numériques dans les situations pédagogiques. L’étude porte sur l’état de l’usage des outils numériques dans les pratiques de classe dans les cycles primaire et secondaire. Quels sont les types d’usages qui émergent des pratiques, s’il en existe ? Quelles disciplines, pratiques pédagogiques font état d’usage d’outils numériques ? Quels sont les usages envisagés et pour quelles tâches pédagogiques ? L’objectif étant de voir comment à partir des usages envisagés, déclarés ou mis en œuvre, il est possible de formaliser des parcours formatifs.

Modèle de régime politique, Conditions d’élections crédibles : Le CIRD y a réfléchi

Le 29 avril, lors d’une cérémonie dans la salle des fêtes de l’Université Gamal Abdel Nasser, le Centre International de Recherche et de Documentation, (CIRD), a restitué les travaux des Journées de réflexion sur la transition en Guinée. La rencontre a été présidée par Dr Ramadan Diallo, Directeur général adjoint de la Recherche représentant la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle a réuni personnalités scientifiques, politiques, société civile, institutions nationales et internationales.

Pr Siddi Maladho Baldé, au nom de Dr Safiatou Diallo, fondatrice du CIRD, a rappelé que la transition ouverte le 5 septembre 2021 est apparue aux yeux de plus d’un Guinéen comme une occasion de remettre le pays sur les rails en opérant un changement institutionnel garantissant une gouvernance vertueuse, gage de tout développement. C’est ainsi que le CIRD a invité les universitaires et les personnes-ressources désireuses de prendre part au débat, à participer à des journées de réflexion sur les questions essentielles : quel régime politique pour la Guinée ? Comment avoir des élections crédibles et transparentes en Guinée ? Selon Pr Maladho Siddy Baldé, a indiqué que ces sujets ont suscité grand intérêt, en témoignent les 28 contributions dont seize en lien avec la première thématique. On informe que ces contributions ont été présentées et débattues respectivement le 20 novembre et 11 décembre 2021 à l’occasion des rencontres hybrides (présentielle et à distance).

Les organisateurs ont indiqué qu’à l’issue des présentations et débats sérieux sur les différentes contributions portant sur les deux questions-thématiques, un rapport synthèse assorti de recommandations a été produit. Dr Abdoulaye Sylla, juriste, est l’un des contributeurs. Il a présenté les résultats des travaux sur la question liée au régime politique. Selon lui, les participants ont recommandé : « Le contrôle de la prépondérance de la présidence et le renforcement des pouvoirs du premier ministre ; l’institution d’un bicaméralisme inclusif prenant en compte la diversité territoriale et culturelle ; l’instauration d’une justice indépendante, la moralisation et la rationalisation de l’administration publique ; le renforcement de l’autonomie des régions et collectivités locales. » Dans les débats, Pr Aly Gilbert Ifono a salué l’initiative du CIRD « qui s’est levé avant l’heure pour poser les questions intéressent la vie de la Nation. Nous souffrons de l’hyper-présidentialisme en Guinée. Le Monsieur que nous mettons devant nous pour présider aux destinées du pays a tous les pouvoir dans ses mains. Il est le président de la République, Chef de l’Etat, Commandant en chef des forces armées et de sécurité, il nomme à tous les postes et révoque qui et quand il veut. Il faut qu’on profite de cette transition pour régler ce problème. Sinon, on va adopter les plus beaux textes qui ne serviront à rien. Le passé récent du pays est illustrateur de notre mal. Avec toutes ces références, tout président peut tout faire dans un pays. Les constitutions leur confèrent tellement de pouvoir que le Premier ministre ni le Parlement encore moins la société civile ne peut exercer le contre-pouvoir devant lui ».

Pr Diop Moustapha Kéita a pour sa part rendu compte des travaux portant sur les conditions d’élections crédibles et transparentes. Les réflexions ont porté sur les trois phases du processus : pré, pendant, post électoral. Entre autres recommandations : application des lois électorales, mise en place d’un organe technique crédible de gestion des élections, établissement d’un fichier électoral et d’un état civil modernisé, découpage électoral inclusif, expérimentation de la machine à voter, gérer avec célérité les contentieux électoraux, sanctionner les infractions électorales ».

LE CIRD A DUBREKA

Ce 22 mars, le CIRD est à l’institut des Arts Mory Kanté de Dubréka où il organise une conférence sur « Cinéma et État en Guinée ». C’est encore le duo Odile GOERG, professeure émérite d’histoire à l’université Paris 7-Denis Diderot et Gabrielle Chomentowski, enseignante à Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chargée de la recherche au CNRS. Avec les étudiants de ISAMK, les échanges ont tourné autour de trois parties.
1- l’état du cinéma : porte sur l’arrivée du cinéma dans les bagages du colon et son début en Guinée, la cartographie des salles…
2- le cinéma sous Sékou Touré : dans cette partie, les conférencières ont présenté le cinéma sous la première République et la politique du cinéma mise en place. Laquelle politique état basée sur trois fonctions : divertir, éduquer et contrôler. C’est ce qui va continuer jusqu’en 71, année à laquelle de nombreux cinéastes Guinéens qui ont pourtant été formés à l’étranger ont été arrêtés à la suite de l’agression de 22 novembre 1970.
3- le cinéma sous la 2ème République : le désengagement de l’Etat et le libéralisme économique. Une partie qui a porté sur le déclin du secteur cinématographique qui a déjà commencé après les événements de 71. Depuis, le cinéma guinéen se fait à l’étranger avec des Guinéens qui vivent ailleurs ou des étrangers qui ont un intérêt particulier avec le cinéma en Guinée.