TICE EN GUINEE : USAGES POUR DE MEILLEURES PRATIQUES EN ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ET EN FORMATION

Le 21 mai, le Consortium Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) et l’Institut Supérieur de Formation à Distance (ISFAD) a présenté les résultats de l’Etude sur le thème « TICE en Guinée : usages pour de meilleures pratiques en enseignement-apprentissage et en formation ». Une étude financée par l’Agence universitaire de la Francophonie dans le cadre du programme APPRENDRE. La cérémonie a eu lieu au CIRD, à Kipé Dadia Mosquée, et mobilisé des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’innovation, du Conseil national de la Transition (CNT), des chercheurs et autres acteurs scolaires.

Le projet part du constat que la formation initiale et continue des enseignants en Guinée n’intègre pas pour le moment de dispositif pour un usage des outils numériques dans les situations pédagogiques. L’étude porte sur l’état de l’usage des outils numériques dans les pratiques de classe dans les cycles primaire et secondaire. Quels sont les types d’usages qui émergent des pratiques, s’il en existe ? Quelles disciplines, pratiques pédagogiques font état d’usage d’outils numériques ? Quels sont les usages envisagés et pour quelles tâches pédagogiques ? L’objectif étant de voir comment à partir des usages envisagés, déclarés ou mis en œuvre, il est possible de formaliser des parcours formatifs.

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Zone de couverture

L’étude, réalisée par une équipe composée de six chercheurs issus des deux institutions pendant une année et demi, a concerné deux régions : Conakry et Kankan. Dans la région de Conakry, l’étude a touché les cinq (05) communes urbaines et deux (02) communes rurales, à savoir Maférinya dans Forécariah et Khorira dans Dubréka. A Kankan, l’étude a porté sur la commune urbaine et deux (02) communes rurales que sont Baté-Nafaji et Balandou. Ce qui fait au total dix (10) Communes touchées dont six (06) urbaines.

Outils de collectes et personnes enquêtées

L’étude s’est déroulée dans 22 établissements dont 16 urbains. Elle a touché 200 élèves dont 110 du collège et 90 du primaire, 40 enseignants et 20 dirigeants d’établissements scolaires. Le tout a été réalisé à travers quatre outils de collectes : enquête par questionnaire (260), entretien individuel (08), focus groups (04) et observation des pratiques (80).

Le CIRD est une structure de recherche à but non lucratif, apolitique, non confessionnel, agréée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de Guinée. Son objectif est de promouvoir l’innovation et favoriser un développement inclusif et durable.

L’ISFAD est une institution publique à vocation d’enseignement et de recherche à distance. Il a été créé en 2004 sous le N°2004/497/MESRS/CAB et placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Le Consortium CIRD-ISFAD restitue l’étude sur les TICE en Guinée

Le samedi 21 mai, le Consortium CIRD-ISFAD restitue l’étude menée sur les TICE (Technologie de l’information et de la communication pour l’éducation) en Guinée. Pendant un an six mois, une équipe de six chercheurs était déployée pour évaluer le niveau d’intégration et d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication dans l’apprentissage scolaire au niveau primaire et secondaire.

Le projet part du constat que la formation initiale et continue des enseignants en Guinée n’intègre pas pour le moment de dispositif pour un usage des outils numériques dans les situations pédagogiques. L’étude porte sur l’état de l’usage des outils numériques dans les pratiques de classe dans les cycles primaire et secondaire. Quels sont les types d’usages qui émergent des pratiques, s’il en existe ? Quelles disciplines, pratiques pédagogiques font état d’usage d’outils numériques ? Quels sont les usages envisagés et pour quelles tâches pédagogiques ? L’objectif étant de voir comment à partir des usages envisagés, déclarés ou mis en œuvre, il est possible de formaliser des parcours formatifs.

Modèle de régime politique, Conditions d’élections crédibles : Le CIRD y a réfléchi

Le 29 avril, lors d’une cérémonie dans la salle des fêtes de l’Université Gamal Abdel Nasser, le Centre International de Recherche et de Documentation, (CIRD), a restitué les travaux des Journées de réflexion sur la transition en Guinée. La rencontre a été présidée par Dr Ramadan Diallo, Directeur général adjoint de la Recherche représentant la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle a réuni personnalités scientifiques, politiques, société civile, institutions nationales et internationales.

Pr Siddi Maladho Baldé, au nom de Dr Safiatou Diallo, fondatrice du CIRD, a rappelé que la transition ouverte le 5 septembre 2021 est apparue aux yeux de plus d’un Guinéen comme une occasion de remettre le pays sur les rails en opérant un changement institutionnel garantissant une gouvernance vertueuse, gage de tout développement. C’est ainsi que le CIRD a invité les universitaires et les personnes-ressources désireuses de prendre part au débat, à participer à des journées de réflexion sur les questions essentielles : quel régime politique pour la Guinée ? Comment avoir des élections crédibles et transparentes en Guinée ? Selon Pr Maladho Siddy Baldé, a indiqué que ces sujets ont suscité grand intérêt, en témoignent les 28 contributions dont seize en lien avec la première thématique. On informe que ces contributions ont été présentées et débattues respectivement le 20 novembre et 11 décembre 2021 à l’occasion des rencontres hybrides (présentielle et à distance).

Les organisateurs ont indiqué qu’à l’issue des présentations et débats sérieux sur les différentes contributions portant sur les deux questions-thématiques, un rapport synthèse assorti de recommandations a été produit. Dr Abdoulaye Sylla, juriste, est l’un des contributeurs. Il a présenté les résultats des travaux sur la question liée au régime politique. Selon lui, les participants ont recommandé : « Le contrôle de la prépondérance de la présidence et le renforcement des pouvoirs du premier ministre ; l’institution d’un bicaméralisme inclusif prenant en compte la diversité territoriale et culturelle ; l’instauration d’une justice indépendante, la moralisation et la rationalisation de l’administration publique ; le renforcement de l’autonomie des régions et collectivités locales. » Dans les débats, Pr Aly Gilbert Ifono a salué l’initiative du CIRD « qui s’est levé avant l’heure pour poser les questions intéressent la vie de la Nation. Nous souffrons de l’hyper-présidentialisme en Guinée. Le Monsieur que nous mettons devant nous pour présider aux destinées du pays a tous les pouvoir dans ses mains. Il est le président de la République, Chef de l’Etat, Commandant en chef des forces armées et de sécurité, il nomme à tous les postes et révoque qui et quand il veut. Il faut qu’on profite de cette transition pour régler ce problème. Sinon, on va adopter les plus beaux textes qui ne serviront à rien. Le passé récent du pays est illustrateur de notre mal. Avec toutes ces références, tout président peut tout faire dans un pays. Les constitutions leur confèrent tellement de pouvoir que le Premier ministre ni le Parlement encore moins la société civile ne peut exercer le contre-pouvoir devant lui ».

Pr Diop Moustapha Kéita a pour sa part rendu compte des travaux portant sur les conditions d’élections crédibles et transparentes. Les réflexions ont porté sur les trois phases du processus : pré, pendant, post électoral. Entre autres recommandations : application des lois électorales, mise en place d’un organe technique crédible de gestion des élections, établissement d’un fichier électoral et d’un état civil modernisé, découpage électoral inclusif, expérimentation de la machine à voter, gérer avec célérité les contentieux électoraux, sanctionner les infractions électorales ».