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SEMINAIRE 3SG : ETHNICISATION DU FAIT POLITIQUE ET POLITISATION DU FAIT ETHNIQUE

« Ethnicité et Démocratie en Guinée », c’est le thème de la session du 4 mars qui a eu lieu dans la salle des séminaires du MASDEL à l’UGLC Sonfonia. Il a été développé par Dr Ramadan DIALLO, Docteur en SciencePo et Directeur exécutif-adjoint du #CIRD. De nombreux étudiants en master et au #Doctorat ont prix part à la rencontre qui a suscité de nombreux questions et un débat intéressant.

La décennie 1990 constitue pour bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne – francophones notamment – une transition de régimes autoritaires vers des régimes démocratiques. C’est le cas de la Guinée où un processus démocratique s’est ouvert dès la moitié des années 1980, avec la chute du régime dirigiste d’Ahmed Sékou Touré.

A l’inverse des démocraties libérales occidentales dont elle s’inspire, la démocratie conventionnelle adoptée en Guinée existe dans l’architecture juridico-institutionnelle mais ne fonctionne pas, dans les faits, sur la base d’institutions politiques et sociales qui transcendent les clivages ethniques et communautaires. L’ethnicité en est la matrice fondamentale. Elle se manifeste par l’hybridation de produits institutionnels d’import-export à des réalités locales spécifiques.

L’Administration publique, les partis politiques, les organisations socio-culturelles s’appuient explicitement ou implicitement sur l’ethnicité dans leur rapport au politique. Plusieurs facteurs sont à la base de ce double phénomène d’ethnicisation du fait politique et de politisation du fait ethnique en Guinée. On peut l’attribuer aussi bien à la fragilité de l’Etat qui peine à assurer ses missions régaliennes – sécurité, justice, bien-être, etc. – qu’à l’insuffisance de l’ancrage des valeurs, normes et principes de la démocratie libérale dans la société guinéenne. A cela, il faut ajouter le rôle structurant de l’ethnie comme groupe social de mobilisation politique dans les représentations collectives.

RESUME DE LA CONFERENCE 3SG DU PR ODILE GOERG : INNOVER EN HISTOIRE DE L’AFRIQUE

Odile GOERG, Professeure émérite, Histoire de l’Afrique contemporaine
Univ. Paris Diderot-CESSMA; Présidente du Conseil Scientifique du CIRD 

« Innover en histoire de l’Afrique: quelles sources pour de nouvelles thématiques de recherche ? »

La conférence porte sur les changements récents à l’œuvre dans la recherche historique sur l’Afrique. En partant de sa propre expérience de chercheuse et d’enseignante et d’une approche mêlant « Biographie scientifique, choix méthodologiques et contexte historiographique » (I), Odile GOERG interroge les modifications apportées à la « Typologie des sources : quels changements? » (II) au cours des dernières décennies. L’on constate un élargissement de la gamme des sources mobilisées par les historiens : l’oralité englobe non seulement les traditions orales (réévaluées et revisitées d’ailleurs) mais aussi les chants ( de descendantes d’esclaves ; chansons populaires ; hymnes militants…), les témoignages oraux, les discours et slogans… L’iconographie est définitivement passée du statut d’illustration à celui de source dont l’analyse contextuelle doit être poussée, toute image étant porteuse d’informations factuelles et de représentations.

Quant aux objets, la recherche les met à contribution pour les faire parler. Finalement, l’écrit, qui était à la base de la démarche historique de l’école positiviste, se voit complété par des documents de plus en plus divers (lettres privées, presse, journaux intimes, cahier de paysans…) alors que la recherche exhume des auteur.es émanant des sociétés africaines (premiers scolarisés, lettrés en langues locales transcrites dans l’alphabet arabe ou latin…). Au final, autant, voire plus, qu’une inflexion donnée à de nouvelles thématiques, les historiens modifient leur regard sur des sources anciennes « Renouveler les approches via les sources » (III). Sont particulièrement étudiés : les mobilisations politiques, notamment sous l’angle du genre et des anonymes (et non des dirigeants) ; les sociabilités et les formes de loisirs (cinéma…) ; les représentations, les sensibilités et les émotions… Plus globalement le renouvellement des sources couplé à un changement de questionnement (regard) permet d’aborder de manière dynamique et renouvelé des thèmes anciens comme l’enseignement, la santé, les frontières…

3SG : LA SESSION DU PR FREDERIC LE MARCIS SUR L’EXCISION AU BURKINA FASO ANNULEE. PR ODILE GOERG INTERVIENDRA LE 09 JANVIER A SA PLACE

Cher(e)s ami(e)s,

Initialement prévue le mercredi 08 janvier 2020 de 10h à 13h au LASAG-UGLC S-C, la présentation du Pr Frédéric Le Marcis portant sur l’excision au Burkina Faso est reportée et remplacée par celle du Pr Odile Goerg, historienne au jeudi 09 janvier 2020 de 10h à 13 h à la bibliothèque américaine de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia – Conakry.

Pr Odile nous parlera du thème : « Innover en histoire de l’Afrique: quelles sources pour de nouvelles thématiques de recherche ? ». Pr Odile Goerg est professeure émérite des universités, historienne, présidente du Conseil Scientifique du CIRD. Chercheure  à l’Université de Paris, Paris Diderot, CESSMA (Centre d’étude en Sciences Sociales sur les Mondes Africains, Américains et Asiatiques).

APPEL A COMMUNICATION POUR LA JOURNEE D’ETUDE 3SG : DELAI, LE 31 DECEMBRE 2019

Appel à communication pour la journée d’étude des Séminaires Sciences Sociales Guinée (3SG)

Discussion de travaux d’étudiants

Destinataires : étudiants de sciences sociales niveau master ou doctorat

Dans le cadre des activités du 3SG nous proposons d’organiser une discussion des travaux d’étudiants. Pour cela nous demandons aux étudiants souhaitant voir leurs travaux discutés de bien vouloir soumettre aux coordinateurs du 3SG un projet de communication (résumé). Les propositions seront évaluées collectivement et 7 d’entre-elles seront retenues pour la journée d’étude.

Les auteurs des présentations retenues seront alors invités à envoyer le texte de leur présentation (5 pages minimum – 10 pages maximum, police calibri, taille 12, interligne 1,5, marges normales) au plus tard une semaine avant la journée d’étude. Chaque texte sera étudié par un discutant avant la journée d’étude pour nourrir la discussion des travaux lors de leur présentation.

Date de limite d’envoi des résumés : 31 décembre 2019

Date de communication des résumés sélectionnés : 8 janvier 2020
Journée d’étude : dernière semaine de février 2020

Envoi des résumés :
abdou.ndao@cirdguinee.org; curtismarie3@gmail.com; ramadan.diallo@cirdguinee.org; moustaphadiop@uglcs.org; frederic.lemarcis@ird.fr

Format de la journée
Matin : 10h-12h
2 présentations de 20 min, 2 discussions de 20 min, 2 débats de 10 min avec la salle, une pause de 20 min (2 heures)
Après-midi : 13h-16h
3 présentations de 20 min, 3 discussions de 20 min, 3 débats de 10 min avec la salle, une pause de 20 min soit 170 min (2 heures trente).
Contenu du résumé
(Trois pages maximum +, police calibri, taille 12, interligne 1,5, marges normales)
Page 1 :
Nom, Prénom
Indiquer le diplôme préparé et le nombre d’année d’inscription dans le diplôme
Indiquer le nom du directeur du mémoire ou de la thèse
Titre du travail
Page 2
Question : en cinq à 10 lignes présentez la question que vous souhaitez traiter dans votre communication. Il peut s’agir de la question générale de votre projet ou d’un aspect de votre travail (un chapitre de thèse ou de master par exemple).
Méthode : décrivez en 5 lignes à 10 lignes la méthode spécifique mise en place pour répondre à la question que vous posez. Il ne s’agit pas simplement de revendiquer « observation participante » ou « entretiens » mais d’expliquer vos choix méthodologiques en fonction de votre question.
Problématique : en 10 à 20 lignes présentez comme vous répondez à la question en discutant données de terrain et littérature et en présentant votre argument.

SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES GUINEE (3SG) : RDV LE 8 JANVIER 2020 AU LASAG UGLC/S-C

Séminaire 3SG
Séminaire Sciences Sociales – Guinée
Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h
Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

Mercredi 8 janvier 2020

10h à 12h

UGLS de Sonfonia

« Je ne vole pas, je ne mens pas, je coupe ! » Les paradoxes de l’enfermement de femmes pour cause d’excision au Burkina Faso.

 Frédéric Le Marcis, anthropologue

CERFIG – IRD

Discutant

Marie Yvonne Curtis (LASAG)

Au Burkina Faso en 2016, le taux d’incarcération des femmes est de 1.7%, pour une population carcérale de 7 670 détenus. Malgré leur faible poids démographique au sein de la population carcérale, les femmes font l’objet d’une attention spécifique de la part des travailleurs sociaux, des organisations confessionnelles, des ONG. Deux arguments principaux sont avancés par l’ensemble des acteurs du monde carcéral pour justifier ce traitement : le fait qu’elles soient souvent accompagnées d’enfants ainsi que leur condition de femme qui impose une hygiène stricte (menstruation).

Dans la société burkinabè, les femmes sont en effet pensées à la fois responsables de l’éducation des enfants et potentiellement polluantes ce qui justifient de meilleures conditions de détention. Ces deux arguments sont également avancés pour justifier la pratique de l’excision, pratique criminalisée depuis l’accession de l’ancienne colonie française à l’indépendance.

Dans cette communication, on discutera de ce paradoxe à partir d’une étude de cas consacrée à l’incarcération dans la Maison d’Arrêt et de Correction de Ziniaré d’une quinzaine de membres d’une même parentèle, tous accusés d’avoir organisé l’excision de deux jeunes filles de leur famille. La tension entre une incarcération légale (quoique peu pratiquée) et une pratique considérée juste parce qu’inscrit dans la coutume (l’excision) sera décrite via l’analyse des interprétations de l’incarcération recueillies auprès des multiples acteurs de la scène (détenus, agents pénitentiaires et acteurs de la justice). La peine apparaît comme une injustice, lecture renforcée par un contexte post-renversement de l’ancien président Blaise Compaoré conduisant les personnes originaires de la région de l’ancien président (Ziniaré) à comprendre leur interpellation comme une vengeance politique.

PROCHAIN SEMINAIRE 3SG LE 8 JANVIER 2020 AU LASAG UGLC/S-C : « JE NE VOLE PAS, JE NE MENS PAS, JE COUPE ! »

Séminaire 3SG
Séminaire Sciences Sociales – Guinée
Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h
Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

Mercredi 8 janvier 2020

10h à 12h

UGLS de Sonfonia

« Je ne vole pas, je ne mens pas, je coupe ! » Les paradoxes de l’enfermement de femmes pour cause d’excision au Burkina Faso.

 Frédéric Le Marcis, anthropologue

CERFIG – IRD

Discutant

Marie Yvonne Curtis (LASAG)

Au Burkina Faso en 2016, le taux d’incarcération des femmes est de 1.7%, pour une population carcérale de 7 670 détenus. Malgré leur faible poids démographique au sein de la population carcérale, les femmes font l’objet d’une attention spécifique de la part des travailleurs sociaux, des organisations confessionnelles, des ONG. Deux arguments principaux sont avancés par l’ensemble des acteurs du monde carcéral pour justifier ce traitement : le fait qu’elles soient souvent accompagnées d’enfants ainsi que leur condition de femme qui impose une hygiène stricte (menstruation).

Dans la société burkinabè, les femmes sont en effet pensées à la fois responsables de l’éducation des enfants et potentiellement polluantes ce qui justifient de meilleures conditions de détention. Ces deux arguments sont également avancés pour justifier la pratique de l’excision, pratique criminalisée depuis l’accession de l’ancienne colonie française à l’indépendance.

Dans cette communication, on discutera de ce paradoxe à partir d’une étude de cas consacrée à l’incarcération dans la Maison d’Arrêt et de Correction de Ziniaré d’une quinzaine de membres d’une même parentèle, tous accusés d’avoir organisé l’excision de deux jeunes filles de leur famille. La tension entre une incarcération légale (quoique peu pratiquée) et une pratique considérée juste parce qu’inscrit dans la coutume (l’excision) sera décrite via l’analyse des interprétations de l’incarcération recueillies auprès des multiples acteurs de la scène (détenus, agents pénitentiaires et acteurs de la justice). La peine apparaît comme une injustice, lecture renforcée par un contexte post-renversement de l’ancien président Blaise Compaoré conduisant les personnes originaires de la région de l’ancien président (Ziniaré) à comprendre leur interpellation comme une vengeance politique.

LE SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES GUINEE (3SG) LANCE UN APPEL A COMMUNICATION POUR SA JOURNEE D’ETUDE

 Appel à communication pour la journée d’étude des 3SG

Discussion de travaux d’étudiants

 Destinataires : étudiants de sciences sociales niveau master ou doctorat

Dans le cadre des activités du 3SG nous proposons d’organiser une discussion des travaux d’étudiants. Pour cela nous demandons aux étudiants souhaitant voir leurs travaux discutés de bien vouloir soumettre aux coordinateurs du 3SG un projet de communication (résumé). Les propositions seront évaluées collectivement et 7 d’entre-elles seront retenues pour la journée d’étude.

Les auteurs des présentations retenues seront alors invités à envoyer le texte de leur présentation (5 pages minimum – 10 pages maximum, police calibri, taille 12, interligne 1,5, marges normales) au plus tard une semaine avant la journée d’étude. Chaque texte sera étudié par un discutant avant la journée d’étude pour nourrir la discussion des travaux lors de leur présentation.

Date de limite d’envoi des résumés : 31 décembre 2019

Date de communication des résumés sélectionnés : 8 janvier 2020

Journée d’étude : dernière semaine de février 2020

Envoi des résumés :

abdou.ndao@cirdguinee.org; curtismarie3@gmail.com; ramadan.diallo@cirdguinee.org; moustaphadiop@uglcs.org; frederic.lemarcis@ird.fr

Format de la journée

Matin : 10h-12h

2 présentations de 20 min, 2 discussions de 20 min, 2 débats de 10 min avec la salle, une pause de 20 min (2 heures)

Après-midi : 13h-16h

3 présentations de 20 min, 3 discussions de 20 min, 3 débats de 10 min avec la salle, une pause de 20 min soit 170 min (2 heures trente).

Contenu du résumé

(Trois pages maximum +, police calibri, taille 12, interligne 1,5, marges normales)

Page 1 :

Nom, Prénom

Indiquer le diplôme préparé et le nombre d’année d’inscription dans le diplôme

Indiquer le nom du directeur du mémoire ou de la thèse

Titre du travail

Page 2

  • Question: en cinq à 10 lignes présentez la question que vous souhaitez traiter dans votre communication. Il peut s’agir de la question générale de votre projet ou d’un aspect de votre travail (un chapitre de thèse ou de master par exemple). 
  • Méthode: décrivez en 5 lignes à 10 lignes la méthode spécifique mise en place pour répondre à la question que vous posez. Il ne s’agit pas simplement de revendiquer « observation participante » ou « entretiens » mais d’expliquer vos choix méthodologiques en fonction de votre question.
  • Problématique : en 10 à 20 lignes présentez comme vous répondez à la question en discutant données de terrain et littérature et en présentant votre argument.

SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES – GUINEE (3SG) INVESTIT LA COMPLEXITE DES EXPRESSIONS CULTURELLES

Ce mercredi 04 décembre, le CIRD a accueilli le troisième séminaire sciences sociales – Guinée (3SG) co-orgnaisé par le CIRD, l’IRD-CERFIG, le MASDEL et le LASAG laboratoires de recherches basés à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia – Conakry (UGLC -SC). En présence dune trentaine de chercheurs et d’étudiants en Master. M. Abdou Ndao, anthropologue et directeur exécutif du CIRD a présenté le thème intitulé : Identités culturelles en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal : approches croisées et enseignements méthodologiques. Pr Moustapha Keïta Diop, doyen de la faculté des sciences sociales de l’UGLC-SC et responsable du Laboratoire LASAG/UGLC-SC était le discutant. 

Resumé de l’intervenant : Globalement, l’anthropologue Ndao s’est posé la question du Comment produire du SENS en combinant l’anthropologie, la photographie et le stylisme ? C’est le projet de trois spécialités pour saisir la complexité des identités culturelles au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau. A travers un parcours initiatique le long des peuples tenda (sud-est du Sénégal) jusqu’aux confins des iles bijagos (Guinée Bissau) en passant par les ajamaat/floupès (Basse Casamance, Sud de la Gambie, Guinée Bissau), ce projet décrit la complexité des rites initiatiques et des fonctions sociales des fétiches, des systèmes de gouvernance locale et traditionnelle, des royautés encore vivaces…Il bat en brèche des préjugés et stéréotypes encore vivaces dans les imaginaires de peuples considérés comme minoritaires.

Pendant plus de 7 ans, trois chercheurs poursuivent leurs itinéraires pour mieux saisir du sens dans des contextes de collaboration assumée mais parfois d’hostilité dissimulée voire explicite. Les enseignements méthodologiques sont divers. Ils vont des négociations et renégociations permanentes que le terrain impose aux chercheurs. Le sacré et le profane restent encore des espaces délimités qu’il faut négocier au gré des humeurs ou principes des peuples. Face à l’inaccessibilité des espaces ou interstices ou grappes les chercheurs déploient des stratégies spécifiques qui sont-elles mêmes en permanents réajustements. Du coup l’anecdotique devient du sens car il permet de mesurer les décalages épistémologiques et épistémiques entre les chercheurs et les peuples. Enfin, ce projet déconstruit les espaces et les lieux qui se révèlent dans leur cohérence culturelle et cultuelle. Entre le Sénégal, la Guinée, et la Gambie se jouent des similitudes et des différences enrichissantes. Comment l’anthropologie, la photographie et le stylisme arrivent-ils à COMPARER ? Comment éviter les essentialismes ethno-photo-stylistiques qui caricaturent les complexités et expressions culturelles de ces peuples ? Sommes-nous méthodologiquement préparés à y faire face ? Quelles parties des mystères arrivons nous à percer ?

A la suite de M. Ndao, plusieurs questions ont porté sur des enjeux méthodologiques et épistémologiques relatifs à la notion d’essentialisme anthropologique, le statut de cartes postales et les visées présumées de la neutralité des photos et du photographe, le rôle du stylisme dans la cohérence globale du projet, la distanciation critique par rapport aux objets épistémiques et les postures épistémologiques des chercheurs, les limites des espaces et des territorialités, la pertinence de cette approche anthropologique comparativement à l’anthropologie classique, les configurations, reconfigurations des rites initiatiques, les négociations et renégociations permanentes qui s’imposent aux chercheurs pour s’adapter aux espaces fermés, les cohabitations entre les systèmes de chefferie traditionnelles et les Etats, les marqueurs identitaires qui définissent les expressions culturelles et les limites de leurs interprétations factuelles.

Le 8 janvier 2020, Pr Frederic Le Marcis de l’IRD-CERFIG sera la quatrième intervenant et présentera un thème sur la criminalisation de l’excision au Burkina. Ce sera au LASAG à l’UGLS-SC de 10 heures à 12 heures GMT. 

SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES – GUINEE (3SG). RDV LE 4 DECEMBRE PROCHAIN AU CIRD

Séminaire 3SG
Séminaire Sciences Sociales – Guinée
Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h
Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

RAPPEL

Mercredi 4 décembre 2019
10h à 12h
CIRD

Identités culturelles en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal : approches croisées et enseignements méthodologiques

Abdou Ndao, anthropologue
Directeur exécutif du CIRD

Discutant
Moustapha Keïta Diop (LASAG)

Comment produire du SENS en combinant l’anthropologie, la photographie et le stylisme ? C’est le projet de trois spécialités pour saisir la complexité des identités culturelles au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau. A travers un parcours initiatique le long des peuples tenda (sud-est du Sénégal) jusqu’aux confins des iles bijagos (Guinée Bissau) en passant par les ajamaat/floupès (Basse Casamance, Sud de la Gambie, Guinée Bissau), ce projet décrit la complexité des rites initiatiques et des fonctions sociales des fétiches, des systèmes de gouvernance locale et traditionnelle, des royautés encore vivaces…Il bat en brèche des préjugés et stéréotypes encore vivaces dans les imaginaires de peuples considérés comme minoritaires.

Pendant plus de 7 ans, trois chercheurs poursuivent leurs itinéraires pour mieux saisir du sens dans des contextes de collaboration assumée mais parfois d’hostilité dissimulée voire explicite. Les enseignements méthodologiques sont divers. Ils vont des négociations et renégociations permanentes que le terrain impose aux chercheurs. Le sacré et le profane restent encore des espaces délimités qu’il faut négocier au gré des humeurs ou principes des peuples. Face à l’inaccessibilité des espaces ou interstices ou grappes les chercheurs déploient des stratégies spécifiques qui sont-elles mêmes en permanents réajustements. Du coup l’anecdotique devient du sens car il permet de mesurer les décalages épistémologiques et épistémiques entre les chercheurs et les peuples. Enfin, ce projet déconstruit les espaces et les lieux qui se révèlent dans leur cohérence culturelle et cultuelle. Entre le Sénégal, la Guinée, et la Gambie se jouent des similitudes et des différences enrichissantes.

Comment l’anthropologie, la photographie et le stylisme arrivent-ils à COMPARER ? Comment éviter les essentialismes ethno-photo-stylistiques qui caricaturent les complexités et expressions culturelles de ces peuples ? Sommes-nous méthodologiquement préparés à y faire face ? Quelles parties des mystères arrivons nous à percer ?

Le communiquant invite l’auditoire à visiter le site http://www.ndukur.com où il pourra consulter ses travaux.

LE SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES GUINEE (3SG) TIENT SA TROISIEME SESSION AU CIRD

 Séminaire 3SG

Séminaire Sciences Sociales – Guinée

Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h

Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

Mercredi 4 décembre 2019

10h à 12h

Salle de conférence du CIRD

Identités culturelles en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal : approches croisées et enseignements méthodologiques

 Abdou Ndao, anthropologue

Directeur exécutif du CIRD

Discutant

Moustapha Keïta Diop (LASAG)

Comment produire du SENS en combinant l’anthropologie, la photographie et le stylisme ? C’est le projet de trois spécialités pour saisir la complexité des identités culturelles au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau. A travers un parcours initiatique le long des peuples tenda (sud-est du Sénégal) jusqu’aux confins des iles bijagos (Guinée Bissau) en passant par les ajamaat/floupès (Basse Casamance, Sud de la Gambie, Guinée Bissau), ce projet décrit la complexité des rites initiatiques et des fonctions sociales des fétiches, des systèmes de gouvernance locale et traditionnelle, des royautés encore vivaces…Il bat en brèche des préjugés et stéréotypes encore vivaces dans les imaginaires de peuples considérés comme minoritaires.

Pendant plus de 7 ans, trois chercheurs (Abdou Ndao (anthropologue) , Matar Ndour (photographe) et Ramatoulaye Cissokho (styliste) poursuivent leurs itinéraires pour mieux saisir du sens dans des contextes de collaboration assumée mais parfois d’hostilité dissimulée voire explicite. Les enseignements méthodologiques sont divers. Ils vont des négociations et renégociations permanentes que le terrain impose aux chercheurs. Le sacré et le profane restent encore des espaces délimités qu’il faut négocier au gré des humeurs ou principes des peuples. Face à l’inaccessibilité des espaces ou interstices ou grappes les chercheurs déploient des stratégies spécifiques qui sont-elles mêmes en permanents réajustements. Du coup l’anecdotique devient du sens car il permet de mesurer les décalages épistémologiques et épistémiques entre les chercheurs et les peuples. Enfin, ce projet déconstruit les espaces et les lieux qui se révèlent dans leur cohérence culturelle et cultuelle. Entre le Sénégal, la Guinée, et la Gambie se jouent des similitudes et des différences enrichissantes.

Comment l’anthropologie, la photographie et le stylisme arrivent-ils à COMPARER ? Comment éviter les essentialismes ethno-photo-stylistiques qui caricaturent les complexités et expressions culturelles de ces peuples ? Sommes-nous méthodologiquement préparés à y faire face ? Quelles parties des mystères arrivons nous à percer ?

Le communiquant invite l’auditoire à visiter le site www.ndukur.com où il pourra consulter ses travaux.

Crédit photo : Matar Ndour