Le CIRD est un forum d’échanges visant à promouvoir le livre, la recherche scientifique et la culture. Le CIRD est ouvert aux élèves, étudiants, enseignants, chercheurs, porteurs de projets et à toutes les personnes désireuses de comprendre, d’apprendre, de partager et de construire.


Le Consortium CIRD-ISFAD restitue l’étude sur les TICE en Guinée

Le samedi 21 mai, le Consortium CIRD-ISFAD restitue l’étude menée sur les TICE (Technologie de l’information et de la communication pour l’éducation) en Guinée. Pendant un an six mois, une équipe de six chercheurs était déployée pour évaluer le niveau d’intégration et d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication dans l’apprentissage scolaire au niveau primaire et secondaire.

Le projet part du constat que la formation initiale et continue des enseignants en Guinée n’intègre pas pour le moment de dispositif pour un usage des outils numériques dans les situations pédagogiques. L’étude porte sur l’état de l’usage des outils numériques dans les pratiques de classe dans les cycles primaire et secondaire. Quels sont les types d’usages qui émergent des pratiques, s’il en existe ? Quelles disciplines, pratiques pédagogiques font état d’usage d’outils numériques ? Quels sont les usages envisagés et pour quelles tâches pédagogiques ? L’objectif étant de voir comment à partir des usages envisagés, déclarés ou mis en œuvre, il est possible de formaliser des parcours formatifs.

Modèle de régime politique, Conditions d’élections crédibles : Le CIRD y a réfléchi

Le 29 avril, lors d’une cérémonie dans la salle des fêtes de l’Université Gamal Abdel Nasser, le Centre International de Recherche et de Documentation, (CIRD), a restitué les travaux des Journées de réflexion sur la transition en Guinée. La rencontre a été présidée par Dr Ramadan Diallo, Directeur général adjoint de la Recherche représentant la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle a réuni personnalités scientifiques, politiques, société civile, institutions nationales et internationales.

Pr Siddi Maladho Baldé, au nom de Dr Safiatou Diallo, fondatrice du CIRD, a rappelé que la transition ouverte le 5 septembre 2021 est apparue aux yeux de plus d’un Guinéen comme une occasion de remettre le pays sur les rails en opérant un changement institutionnel garantissant une gouvernance vertueuse, gage de tout développement. C’est ainsi que le CIRD a invité les universitaires et les personnes-ressources désireuses de prendre part au débat, à participer à des journées de réflexion sur les questions essentielles : quel régime politique pour la Guinée ? Comment avoir des élections crédibles et transparentes en Guinée ? Selon Pr Maladho Siddy Baldé, a indiqué que ces sujets ont suscité grand intérêt, en témoignent les 28 contributions dont seize en lien avec la première thématique. On informe que ces contributions ont été présentées et débattues respectivement le 20 novembre et 11 décembre 2021 à l’occasion des rencontres hybrides (présentielle et à distance).

Les organisateurs ont indiqué qu’à l’issue des présentations et débats sérieux sur les différentes contributions portant sur les deux questions-thématiques, un rapport synthèse assorti de recommandations a été produit. Dr Abdoulaye Sylla, juriste, est l’un des contributeurs. Il a présenté les résultats des travaux sur la question liée au régime politique. Selon lui, les participants ont recommandé : « Le contrôle de la prépondérance de la présidence et le renforcement des pouvoirs du premier ministre ; l’institution d’un bicaméralisme inclusif prenant en compte la diversité territoriale et culturelle ; l’instauration d’une justice indépendante, la moralisation et la rationalisation de l’administration publique ; le renforcement de l’autonomie des régions et collectivités locales. » Dans les débats, Pr Aly Gilbert Ifono a salué l’initiative du CIRD « qui s’est levé avant l’heure pour poser les questions intéressent la vie de la Nation. Nous souffrons de l’hyper-présidentialisme en Guinée. Le Monsieur que nous mettons devant nous pour présider aux destinées du pays a tous les pouvoir dans ses mains. Il est le président de la République, Chef de l’Etat, Commandant en chef des forces armées et de sécurité, il nomme à tous les postes et révoque qui et quand il veut. Il faut qu’on profite de cette transition pour régler ce problème. Sinon, on va adopter les plus beaux textes qui ne serviront à rien. Le passé récent du pays est illustrateur de notre mal. Avec toutes ces références, tout président peut tout faire dans un pays. Les constitutions leur confèrent tellement de pouvoir que le Premier ministre ni le Parlement encore moins la société civile ne peut exercer le contre-pouvoir devant lui ».

Pr Diop Moustapha Kéita a pour sa part rendu compte des travaux portant sur les conditions d’élections crédibles et transparentes. Les réflexions ont porté sur les trois phases du processus : pré, pendant, post électoral. Entre autres recommandations : application des lois électorales, mise en place d’un organe technique crédible de gestion des élections, établissement d’un fichier électoral et d’un état civil modernisé, découpage électoral inclusif, expérimentation de la machine à voter, gérer avec célérité les contentieux électoraux, sanctionner les infractions électorales ».

LE CIRD A DUBREKA

Ce 22 mars, le CIRD est à l’institut des Arts Mory Kanté de Dubréka où il organise une conférence sur « Cinéma et État en Guinée ». C’est encore le duo Odile GOERG, professeure émérite d’histoire à l’université Paris 7-Denis Diderot et Gabrielle Chomentowski, enseignante à Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chargée de la recherche au CNRS. Avec les étudiants de ISAMK, les échanges ont tourné autour de trois parties.
1- l’état du cinéma : porte sur l’arrivée du cinéma dans les bagages du colon et son début en Guinée, la cartographie des salles…
2- le cinéma sous Sékou Touré : dans cette partie, les conférencières ont présenté le cinéma sous la première République et la politique du cinéma mise en place. Laquelle politique état basée sur trois fonctions : divertir, éduquer et contrôler. C’est ce qui va continuer jusqu’en 71, année à laquelle de nombreux cinéastes Guinéens qui ont pourtant été formés à l’étranger ont été arrêtés à la suite de l’agression de 22 novembre 1970.
3- le cinéma sous la 2ème République : le désengagement de l’Etat et le libéralisme économique. Une partie qui a porté sur le déclin du secteur cinématographique qui a déjà commencé après les événements de 71. Depuis, le cinéma guinéen se fait à l’étranger avec des Guinéens qui vivent ailleurs ou des étrangers qui ont un intérêt particulier avec le cinéma en Guinée.

CAPACITE DE RECHERCHE : LE CIRD OUTILLE DES RECHRCHEURS

Elara Bertho continue de partager avec les étudiants et enseignants guinéens. Après les étudiant de licence2 Histoire à Sonfonia le 15 mars, avec lesquels elle a échangé sur  les Méthodes d’analyse des sources, elle a animé ce jeudi 17 mars 2022 un atelier sur la Méthodologie de recherche en Sciences humaines et sociales et sciences ouvertes. L’activité organisée par le CIRD a réuni plus de 30 enseignants-chercheurs en situation de doctorat dans les universités de Conakry.
Elara Bertho, enseignante-chercheure et chargée de recherche au CNRS – Centre national de la recherche scientifique / LAM (Les Afriques dans le Monde), séjourne en Guinée dans le cadre d’un projet en collaboration avec le CIRD.

Des chercheuses européennes en visite au CIRD

Le 7 mars, le CIRD a reçu la visite des chercheuses Elara Bertho du CNRS, Marie Rodet, professeure d’Histoire à l’université de Londres et Aline assistante de recherche. Elles sont en séjour en Guinée dans le cadre d’un projet de recherche qui se déroule dans la localité de Damaro (Kérouané, Haute-Guinée) en collaboration avec le CIRD.
Les visiteuses ont fait don au CIRD de certains numéros des revues Multitudes et Etudes littéraires africaines, mais aussi le livre Sorcières, tyrans, héros : Mémoires postcoloniales de résistants africains d’Elara Bertho.
Le CIRD a quant à lui offert à ses hautes des copies des recueils des précédentes éditions du Prix Littéraire Williams Sassine.

La compétition pour les technologies bas carbone s’importe-t-elle en Afrique ? : La question en débat au CIRD

La conférence-débat sur le thème « La compétition pour les technologies bas carbone s’importe-t-elle en Afrique ? » a eu lieu ce samedi 29 janvier au CIRD. Le conférencier, Lamine Sidibé, fondateur de l’Observatoire guinéen des Mines et Métaux, a eu d’échanges intéressants avec le public.
Selon Lamine Sidibé, la pandémie de la covid-19 a donné un coup d’accélérateur au processus de transition énergétique dans les pays dites développés et émergents. L’Europe à travers son fameux Green Deal prévoit d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Aux Etats-Unis, c’est l’arrivée des démocrates aux affaires qui enclenche à nouveau la décarbonation de l’économie Américaine ; alors que le 14e plan quinquennal (2021-2025) reste une priorité affichée par les autorités Chinoises afin d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2060.
En effet, les matériaux critiques et les terres rares indispensables pour amorcer le passage vers les technologies sobres en carbone devient à la fois un enjeu stratégique et géopolitique qui se joue désormais en terre africaine afin d’avoir une main mise sur les ressources indispensables pour les entreprises technologiques et d’innovation de rupture dans les économies avancées.

APPEL A COMMUNICATION POUR UNE SERIE DE SEMINAIRES EN DISTANCIEL

Le Centre international de Recherche et de documentation (CIRD) est une plateforme d’échanges et de débats pour apporter des idées nouvelles en matière d’enseignement et de recherche scientifique. Il a été agréé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique par arrêté n°2015/1614/MESRS/SG/DNRSIT.

Partant de son crédo « comprendre le présent, Construire le futur », le CIRD  a pour objectif de :

  • Promouvoir la recherche, le livre et la science au plan national et international
  • Valoriser le patrimoine culturel et historique de la Guinée
  • Etre acteur de la formation continue.

Le CIRD, fidèle à son ancrage méthodologique fondé sur la transversalité scientifique qui enjambe les hermétismes et cloisons disciplinaires pour concevoir la recherche scientifique en termes d’apport complémentaire et de coopération scientifique, lance un appel à communication pour une série de séminaires en distanciel qu’il initie.

Les axes   programmatiques de recherches déclinés offrent l’occasion pour le CIRD, de bâtir une plateforme ouverte et inclusive sur les urgences de recherches susceptibles de promouvoir le développement des communautés africaines. Elles vont de la gestion des défis sanitaires, de la politique monétaire, de l’Intégration africaine, aux défis et enjeux de recherche en Afrique en passant par les questions sécuritaires, les mobilités et migrations, la démocratie, l’état de droit, l’environnement et le changement climatique, la question éducative et l’employabilité des jeunes, les Espaces numériques et leurs usages sociaux sans pour autant occulter d’autres questions qui interpellent le devenir de nos communautés (patrimoine, enfance, genre, etc.).

 Les objectifs de ce programme de webinaires

  • Valoriser la recherche et la science en Afrique
  • Favoriser les échanges entre des chercheurs du Nord et du Sud
  • Renforcer des compétences des chercheurs, notamment les étudiants en Master et doctorants

Les présentations de 30 min suivi environ d’une trentaine de minutes de questions et discussions avec les participants se font en Français.

Merci de nous adresser l’intitulé de votre thème et un résumé d’une quinzaine de lignes de la communication avant le 20 janvier 2022 à info.cirdguinee.org

Le Consortium CIRD-ISFAD achève le projet TICE

Le Consortium CIRD-ISFAD a mené à terme le projet TICE (Technologie de l’information et de la communication pour l’éducation). Pendant un an six mois, une équipe de six chercheurs était déployée pour évaluer le niveau d’intégration et d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication dans l’apprentissage scolaire au niveau primaire et secondaire.

L’enquête a porté sur 24 écoles (publiques et privés) et a touché le Grand Conakry (Conakry, Dubréka et Forékariah) et Kankan et périphérie (Baténafagui et Balandou). Le projet est réalisé avec un financement de l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie) dans le cadre de son projet APPRENDRE (Appui à la Professionnalisation des Pratiques Enseignantes et au développement des Ressources).

COOPERATION : LE DIRECTEUR DE L’ETHOS DE L’UCAD VISITE LE CIRD

En mission d’enseignement en Guinée depuis quelques semaines, le Pr Mor NDAO, Directeur de l’Ecole doctorale Etudes sur l’Homme et la Société (ED ETHOS), était au CIRD le 28 décembre 2021. L’Inspecteur général de l’Education et de la Formation au Sénégal a échangé avec la Direction exécutive du CIRD sur les possibilités de collaboration entre les deux institutions. Les échanges entre les hôtes ont permis de comprendre que le CIRD et l’UCAD, notamment l’ED ETHOS, ont plusieurs points de convergence : recherche, formation, documentation, valorisation du patrimoine, ouvrant ainsi de nombreuses pistes de collaboration. Il va être question, dans un bref délai, de formaliser tout à travers une convention.

Pr Mor NDAO en profité pour faire don de livres au Département Documentation du CIRD.

Hommage : Le CIRD célèbre Nadine Bari

Le 18 décembre, le CIRD a organisé une cérémonie hommage à Nadine Bari, écrivaine, humanitaire et veuve d’Abdoulaye Djibril Barry qui, comme beaucoup d’autres Guinéens, a disparu sous le régime de Sékou Touré. Une présence remarquée d’éminents acteurs du livre, des collaborateurs, des membres de la famille de son défunt mari, et de nombreux admirateurs. Une cérémonie en plusieurs étapes : projection du film Hier, je t’espérais encore, présentation de l’auteure et son œuvre, témoignages et visites d’exposition.

Dans le film, on retrace l’itinéraire d’une veuve à la recherche de la tombe de son mari disparu en 1972 dans des circonstances non élucidées. On voit Nadine remonter les pistes, traverser des villes et village, interroger des informateurs, parcourir de longs chemins à la quête de nouvelles d’un « être aimé ». Après plusieurs années de quête, on voit Nadine et ses quatre enfants se recueillir sur la tombe du mari et père, dans le village de Tokounou, préfecture de Kankan.

Nadine Bari, née Nadine Paulette Boissiéras, en juin 1940 à Dordogne (France). Ecole primaire aux  Aubiers, dans les deux Sèvres, le collège à Angers. Puis, elle poursuit ses études universitaires à Paris où elle suit à la fois des cours Droits et de Langues. Déjà, depuis ses années scolaires à Angers, Nadine avait été qualifiée de « meneur » pour avoir dénoncé la qualité de la nourriture servie. « Vous avez très tôt estimé avoir des droits à faire valoir, surtout quand on vous les refusait sans raison », a rappelé Dr Safiatou Diallo, fondatrice et Présidente de Conseil d’Administration du CIRD.

Pr Odile Goerg, historienne, depuis la France, a parlé de la rencontre de Nadine et son époux, Abdoulaye Djibril Barry dit « Noppi » (oreilles en pular), sobriquet tiré de la taille de ses « oreilles longues et décollées ». Ce dernier boursier de l’Etat guinéen comme beaucoup d’autres jeunes, était en tronc commun avec Nadine pendant les deux premières années d’université. Celle-ci, malgré un contexte marqué par la méfiance et le racisme, se plaisait à être en compagnie des étudiants africains. Nadine a réussi à convaincre ses parents et obtenu leur accord d’épouser celui qu’elle aime. Mais leur vie commune n’aura duré qu’une dizaine d’années.

L’écriture est un moyen que Nadine a utilisé pour extérioriser le mal qu’elle vit, l’amour qu’elle a pour l’homme qui l’a conquise à jamais. Grain de Sable ; Noces d’absence ; La dictature, mode d’emploi ; Chroniques de Guinée ; Le cri de la mangouste, sont entre autres ouvrages sur les 13 écrits par Nadine et dont les recettes sont destinées à financer les activités de l’ONG Guinée-solidarité créée en 2006. La toute dernière signature de Nadine Bari est L’accusé, œuvre dans laquelle l’auteure imagine et romance le « procès » de Sékou Touré devant les juges du TPI (Tribunal pénal interstellaire).

Mais avant, à travers des témoignages émouvants, l’assistance a salué une personne qui a fait du courage, la patience et la persévérance, ses armes irréductibles pour vivre pleinement l’amour et le prouver, malgré l’absence de l’être aimé.