CIRD : REPRISE EFFECTIVE DES ACTIVITES

Après la mise en veille de ses activités à cause de crise sanitaire, le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD), a le plaisir de vous informer de leur reprise effective depuis fin septembre. En plus de son centre documentaire à la disposition des lecteurs du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30, les conférences et autres activités culturelles, littéraires et pédagogiques, ainsi que les ateliers reprennent dès le 5 octobre 2020.

Le CIRD vous attend nombreux comme d’habitude et vous informe que tout est mis en place pour le respect des consignes sanitaires.

Visite : Le CIRD reçoit la BICIGUI

Le 5 août, la Direction exécutive du CIRD a reçu en visite M. Mamadou Sanou Diallo, chargé de la Responsabilité sociétale de l’entreprise et des engagements (RSE) à la BICIGUI. Une rencontre au cours de laquelle les deux parties ont échangé sur des pistes de collaboration et proposé de formaliser le tout dans une convention de partenariat qui définit les axes communs d’intervention.

Après les échanges et la visite des locaux, le CIRD a offert à son hôte un exemplaire du recueil de nouvelles « Fenêtre sur rue » de la première édition du Prix littéraire Williams Sassine.

AVIS DE REPORT DE LA CEREMONIE DE REMISE DU PRIX LITTERAIRE WILLIAMS SASSINE

La Direction exécutive du Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) porte à la connaissance du public que la cérémonie de remise des trophées du « PRIX LITTÉRAIRE WILLIAMS SASSINE » est reportée à une date ultérieure.  Ce report se justifie par la crise sanitaire que traverse, en ce moment, le monde. Une nouvelle date sera communiquée en fonction de l’évolution de la situation pour conférer à la 2ème édition du concours international « PRIX LITTÉRAIRE WILLIAMS SASSINE » un grand succès à l’image de la précédente édition.

Ce concours biennal initié par le CIRD, vise à valoriser la littérature guinéenne et africaine. Il est ouvert aux jeunes talents du monde francophone.

Pour cette 2ème édition, 41 candidatures ont été enregistrées dont 28 de la Guinée et 13 de l’étranger à savoir :

5 du Bénin

1 du Togo

1 du Sénégal

1 de la Côte d’Ivoire

1 de la République Démocratique du Congo

1 du Maroc

1 de la France

1 de la Belgique

1 du Cameroun

Les 41 Nouvelles ont été examinées par un Comité de présélection composé de Guinéens et d’étrangers qui a retenu 10 textes. Le Jury international se réunira à Conakry pour la délibération lorsque la situation le permettra.

La Direction exécutive du CIRD, adresse ses remerciements et encouragements aux candidats à la 2ème édition du Prix Littéraire Williams Sassine pour leurs contributions à la réussite de l’évènement. Elle réitère son engagement à nouer un partenariat gagnant- gagnant avec toute personne morale ou physique désireuse d’accompagner le « PRIX LITTÉRAIRE WILLIAMS SASSINE ».

LE CIRD RE-OUVRE SES PORTES CE JEUDI 16 AVRIL A 08 HEURES

Chers partenaires et amis,

Le CIRD ouvrira ses portes demain 16 avril 2020 à partir de 08 heures. Merci de respecter les consignes médicales face au Corona 19.

Nos remerciements renouvelés pour votre attachement à notre Centre.

La direction exécutive

COVID19 : LE CIRD FERME JUSQU’A MI-AVRIL

La Direction exécutive du CIRD informe le public que pour des raisons sanitaires, ses bureaux seront fermés du 1er au 15 avril 2020.

Elle s’excuse auprès du public pour les désagréments et invite tout un chacun à appliquer régulièrement les gestes barrières pour se protéger et protéger les siens contre la pandémie qui sévit actuellement dans le monde.

Que Dieu redonne la santé aux malades et préserve ceux qui ne sont pas atteints.

La Direction sait compter sur la compréhension de chacun.

SEMINAIRE 3SG : ETHNICISATION DU FAIT POLITIQUE ET POLITISATION DU FAIT ETHNIQUE

« Ethnicité et Démocratie en Guinée », c’est le thème de la session du 4 mars qui a eu lieu dans la salle des séminaires du MASDEL à l’UGLC Sonfonia. Il a été développé par Dr Ramadan DIALLO, Docteur en SciencePo et Directeur exécutif-adjoint du #CIRD. De nombreux étudiants en master et au #Doctorat ont prix part à la rencontre qui a suscité de nombreux questions et un débat intéressant.

La décennie 1990 constitue pour bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne – francophones notamment – une transition de régimes autoritaires vers des régimes démocratiques. C’est le cas de la Guinée où un processus démocratique s’est ouvert dès la moitié des années 1980, avec la chute du régime dirigiste d’Ahmed Sékou Touré.

A l’inverse des démocraties libérales occidentales dont elle s’inspire, la démocratie conventionnelle adoptée en Guinée existe dans l’architecture juridico-institutionnelle mais ne fonctionne pas, dans les faits, sur la base d’institutions politiques et sociales qui transcendent les clivages ethniques et communautaires. L’ethnicité en est la matrice fondamentale. Elle se manifeste par l’hybridation de produits institutionnels d’import-export à des réalités locales spécifiques.

L’Administration publique, les partis politiques, les organisations socio-culturelles s’appuient explicitement ou implicitement sur l’ethnicité dans leur rapport au politique. Plusieurs facteurs sont à la base de ce double phénomène d’ethnicisation du fait politique et de politisation du fait ethnique en Guinée. On peut l’attribuer aussi bien à la fragilité de l’Etat qui peine à assurer ses missions régaliennes – sécurité, justice, bien-être, etc. – qu’à l’insuffisance de l’ancrage des valeurs, normes et principes de la démocratie libérale dans la société guinéenne. A cela, il faut ajouter le rôle structurant de l’ethnie comme groupe social de mobilisation politique dans les représentations collectives.

PROJECTION-DÉBAT SUR L’IMMIGRATION LE SAMEDI 1ER FEVRIER A 15H AU CIRD

Le Grenier des Ombres vous invite à la projection-débat de NÖ MËTI SIFÂDHE « difficile à raconter, en pular », de Thierno Souleymane Diallo. Le documentaire (51 min) réalisé en 2018, sera projeté le 1er février 2020 à 15h au CIRD (Centre international de Recherche et de Documentation).

La projection de ce film en Guinée vise à :

– Lutter contre la désinformation dont sont victimes les migrants dans leur pays d’origine. C’est un film « préventif » pour informer les familles et les jeunes de la réalité de la vie en Europe.

– Inciter à l’initiative privée et à la création de petites entreprises.

Il a été réalisé suite au constat selon lequel plus de 13 000 migrants Guinéens arrivés en Europe en 2018. Parmi lesquels de nombreux mineurs. En Gironde 70% des MNA sont Guinéens, (960 en juillet 2018, 1100 en mars 2019).

Suite aux débats organisés par Ciné Nimba en décembre 17 sur le thème de l’immigration, et à l’arrivée régulière de nombreux MNA en Gironde, l’idée est née de poursuivre la sensibilisation des jeunes et des familles par la réalisation d’un documentaire sur la réalité de leur vie en France, éloignée de l’Eldorado promis par les « passeurs ».

Le réalisateur Guinéen Thierno Souleymane Diallo et son assistant Alpha Amadou Djouldé Diallo sont venus du 16 au 27 avril 2018 entendre la parole de neuf jeunes migrants, et de M. Coulibaly, directeur de la MECS de Lormont.

En 2019 : Le film a été projeté 20 fois en Guinée, à Conakry et en région. 30 projections ont eu lieu en France.

La bande annonce de « Nô Mëtî Sifâdhe » (difficile à raconter en pular) qu’a réalisé Thierno Souleymane Diallo : https://youtu.be/_rKW3Be-Rp8

 

RESUME : LE CINEMA, UNE PRATIQUE SOCIALE ET CONTESTATAIRE DANS LES ANNEES 50 EN AFRIQUE

« Le cinéma, pratique sociale et contestataire dans les années 1950 en Afrique »

Odile GOERG

Professeure émérite, Histoire de l’Afrique contemporaine,

Université de Paris, Paris Diderot-CESSMA

Présidente du Conseil Scientifique du CIRD.

Le cinéma connut un succès rapide dans les villes d’Afrique. Encore fallait-il que l’offre en salles existe. Celle-ci se développe rapidement après 1945 dans le contexte d’effervescence politique et de demandes des publics. Elle suit un double mouvement : extension spatiale vers des quartiers autrefois non pourvus en cinémas, les banlieues naissantes dont l’essor est vif ; expansion sociale touchant des catégories de plus en plus larges. C’est dans ce cadre, que le rôle du cinéma, comme pratique sociale et contestataire, est analysé. Le cinéma, avant tout espace de détente et de rencontres, est en effet aussi un lieu de subversion, car il diffuse des images éloignées du modèle de la « mission civilisatrice » : images de brigands, de débauchés, de « femmes faciles »… Il est également un lieu d’expression contestataire face à la domination coloniale. La « salle obscure » permet en effet de s’exprimer dans l’anonymat, en toute impunité, tandis que la masse des spectateurs, formant collectif, encourage la parole ou les interjections. Le public, composé surtout des jeunes hommes avides de westerns et de films policiers, s’agite. Les scolarisés, de plus en plus nombreux et connectés à l’étranger par la circulation de revues ou des étudiants, réagissent également, en contestant les discours et les images racistes des films occidentaux, notamment en provenance d’Hollywood. A la même époque, les films arabes, c’est-à-dire égyptiens, propose une version alternative au modèle de décolonisation occidental, celui du panarabisme, que les autorités coloniales tentent d’interdire en AOF.

Les années 1950 voient également se dérouler des discussions sur le rôle du cinéma dans les futurs États indépendants et dans la formation de la jeunesse. Les débats, auxquels participent notamment Paulin Vieyra et Jean Rouch, portent également sur la nécessité d’un cinéma proprement africain, c’est-à-dire réalisé par des cinéastes africains.

 

MISSIONS SCIENTIFIQUES ET INSTITUTIONNELLES DU CIRD A L’UNIVERSITE JULIUS NYERERE DE KANKAN

Du 12 au 16 janvier 2020, une délégation du CIRD a effectué une mission scientifique et institutionnelle à l’Université Julius Nyerere de Kankan (UJNK). Conduite par son directeur exécutif, M. Abdou Ndao, la délégation était composée de :

  • Professeure émérite Odile Goerg, historienne et présidente du Conseil scientifique,
  • M. Abdourahmane Pellel Diallo, chef du département documentation et archives,
  • M. Thierno Nouhou Diallo

Cette délégation a eu plusieurs séances de travail avec les autorités académiques conduites par le Pr Sékou Kaba, Recteur de l’UJNK. Trois activités majeures ont jalonné la visite :

  •  Sessions scientifiques animées par Pr Odile Goerg sur les enjeux méthodologiques de l’histoire contemporaine et sur le cinéma comme pratique sociale et contestataire des année 50 en Afrique.
  •  Sessions sur l’analyse qualitative appliquée à l’informatique animées par Abdou Ndao, directeur exécutif du CIRD par ailleurs spécialiste d’analyse des données.
  • Sessions de travail avec les autorités de la bibliothèque et du centre de documentation de l’UJNK sur les projets du CIRD relatifs à la numérisation des archives en Haute Guinée et à la mise en place d’une bibliothèque scientifique.

3SG DU 05 FEVRIER : MONOPOLE FONCIER DE L’ETAT ET ENJEUX FONCIERS LOCAUX EN REPUBLIQUE DE GUINEE

Séminaire 3SG

Séminaire Sciences Sociales – Guinée

Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h

Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

Mercredi 5 février 2020

10h à 12h

CIRD

Monopole foncier de l’État et enjeux fonciers locaux en République de Guinée

Pr Moustapha Keïta-Diop

Discutant

Dr Ramadan Diallo (CIRD)

La question foncière suscite actuellement de nombreux conflits en République de Guinée, qui sont directement ou indirectement liés à la gestion des potentialités naturelles du pays. C’est le cas notamment des ressources agricoles et minières dont l’exploitation s’inscrit dans un processus de rapports de force accentuant les inégalités sociales et excluant les catégories sociales les plus vulnérables, comme les femmes et les jeunes. Une dynamique foncière qui se déroule dans un contexte global d’urbanisation sauvage empiétant sur les terres agricoles ou l’exploitation minière à grande échelle engloutissant les terres à vocation agricole. Le pays est donc confronté aujourd’hui aux nombreux défis de gouvernance foncière susceptible de favoriser l’accès aux ressources naturelles et la sécurisation foncière des populations locales.

Les politiques et législations foncières en Guinée sont passées théoriquement du monopole foncier de l’État à la généralisation brutale de la propriété privée. Dans la pratique, l’État centralisé nourrit toujours la prétention de contrôler les terres au détriment des collectivités locales. Cette communication vise à mettre en évidence les enjeux, conflits, débats, politiques et pratiques en cours autour de la question foncière dans les zones urbaines comme dans les zones rurales. La démarche anthropologique déployée, pour appréhender la complexité de la question foncière, a pour principal objectif de déconstruire concrètement le monopole foncier de l’État pour favoriser une gestion décentralisée des ressources foncières au profit des collectivités locales et des populations à la base.