Après deux (2) ans de vie marquée par d’intenses activités, le CIRD a cru bon de regarder dans ses rétroviseurs pour voir ce qui a marché, ce qui ne l’a pas été, et se projeter dans l’avenir. C’est dans ce cadre qu’il a organisé un atelier méthodologique qui a mobilisé dans ses locaux, les 24 et 25 janvier 2019, la Direction générale de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, les représentants des IRS (Institutions de recherche scientifique), des IES (Institutions d’enseignement supérieur) évoluant à Conakry, mais aussi, l’Ecole doctorale et les Etudes avancées de l’Université de Sonfonia.
L’objectif était d’échanger avec les participants sur le Plan stratégique quinquennal (2019-2023 en élaboration) du CIRD. Durant les deux jours, la vision interne et ouverte du CIRD, son bilan des deux ans, le bilan de la recherche scientifique en Guinée (en termes de contraintes, défis, …) ont été exposés. Aussi, des réflexions ont été menées sur les innovations scientifiques à introduire au CIRD ainsi que les réformes institutionnelles, financières et comptables. Il en a été de même pour les axes programmatiques de recherche 2019-2023.
Les participants se sont accordés à dire que la recherche est à l’état primaire ou embryonnaire en Guinée. Le peu qui est réalisé n’est pas valorisé. Parait qu’il n’y a pas de politique nationale de la recherche ou s’il y en a, elle n’est pas à la portée des ayants droit. Autres problèmes révélés, c’est la raréfaction des financements.
Pr Abdou Ndaou, enseignant-chercheur à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, consultant en charge des réformes, a présenté ce que pourrait être le CIRD pour les cinq années à venir : le CIRD en tant que Centre de recherche et administration de recherche, qui mise sur le renforcement des capacités institutionnelles et qui se dote d’équipes de recherche nationale, multinationale, collaborative. Le CIRD veut également se positionner dans le domaine de la formation par la création d’une Ecole doctorale et l’octroi des bourses de recherche. Rappelons au passage que Pr Mar Mbodj, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), a décliné les préalables à la création d’une Ecole doctorale. Pour répondre à la préoccupation liée à la valorisation des résultats de recherche, le Centre ambitionne de créer une revue internationale aux normes standards scientifiques et un bulletin d’information.
Quant aux axes programmatiques, ils portent entre autres sur des domaines comme : méthodes et méthodologiques innovantes ; territoires et conflictualités ; citoyenneté, Etat de droit et construction nationale ; démographie, politique publique et emplois jeunes ; archives, patrimoine matériel et immatériel en Afrique ; environnement, économie verte, et changement climatique ; population, santé, et développement ; gouvernance des terroirs et mines ; migrations, mobilités internationales ; aménagement du territoire, système de transport, et mobilités intra régionales.
Le CIRD en tant que Centre de recherche est bien accueilli par les acteurs du domaine. Compte tenu de son caractère indépendant, le CIRD ambitionne d’être une alternative crédible pour la promotion de la recherche en Guinée et au-delà.