L’EQUIPE DE RECHERCHE CIRD-ISFAD EN SESSION DE TRAVAIL SUR LES TICE EN GUINEE

Autour du Pr Saliou Diallo, directeur de l’Institut Supérieur pour la Formation à Distance (ISFAD-Guinée), coordonnateur scientifique du projet les TICE en Guinée : usages pour de meilleures pratiques en Enseignement-Apprentissage et en Formation, l’équipe de recherche du consortium CIRD-ISFAD est en pleine phase de préparation des activités de terrain à travers la Guinée. Après l’étape de construction et de consolidation des outils de collectes. Composée de linguiste, anthropologue, statisticien-démographe, politiste et de gestionnaire, cette équipe a pour objectifs de documenter à partir d’outils qualitatifs, quantitatifs et de vérification de compétences les pratiques des TICE dans les établissements d’enseignement primaire et des collèges des régions de la république de Guinée. D’une durée d’un an, ce projet est financé par l’Agence Universitaire pour la Francophonie (AUF) dans le cadre du projet APPRENDRE qui a sélectionné notre Consortium parmi les 152 projets soumis à travers l’Afrique.

 

 

SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES – GUINEE (3SG) INVESTIT LA COMPLEXITE DES EXPRESSIONS CULTURELLES

Ce mercredi 04 décembre, le CIRD a accueilli le troisième séminaire sciences sociales – Guinée (3SG) co-orgnaisé par le CIRD, l’IRD-CERFIG, le MASDEL et le LASAG laboratoires de recherches basés à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia – Conakry (UGLC -SC). En présence dune trentaine de chercheurs et d’étudiants en Master. M. Abdou Ndao, anthropologue et directeur exécutif du CIRD a présenté le thème intitulé : Identités culturelles en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal : approches croisées et enseignements méthodologiques. Pr Moustapha Keïta Diop, doyen de la faculté des sciences sociales de l’UGLC-SC et responsable du Laboratoire LASAG/UGLC-SC était le discutant. 

Resumé de l’intervenant : Globalement, l’anthropologue Ndao s’est posé la question du Comment produire du SENS en combinant l’anthropologie, la photographie et le stylisme ? C’est le projet de trois spécialités pour saisir la complexité des identités culturelles au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau. A travers un parcours initiatique le long des peuples tenda (sud-est du Sénégal) jusqu’aux confins des iles bijagos (Guinée Bissau) en passant par les ajamaat/floupès (Basse Casamance, Sud de la Gambie, Guinée Bissau), ce projet décrit la complexité des rites initiatiques et des fonctions sociales des fétiches, des systèmes de gouvernance locale et traditionnelle, des royautés encore vivaces…Il bat en brèche des préjugés et stéréotypes encore vivaces dans les imaginaires de peuples considérés comme minoritaires.

Pendant plus de 7 ans, trois chercheurs poursuivent leurs itinéraires pour mieux saisir du sens dans des contextes de collaboration assumée mais parfois d’hostilité dissimulée voire explicite. Les enseignements méthodologiques sont divers. Ils vont des négociations et renégociations permanentes que le terrain impose aux chercheurs. Le sacré et le profane restent encore des espaces délimités qu’il faut négocier au gré des humeurs ou principes des peuples. Face à l’inaccessibilité des espaces ou interstices ou grappes les chercheurs déploient des stratégies spécifiques qui sont-elles mêmes en permanents réajustements. Du coup l’anecdotique devient du sens car il permet de mesurer les décalages épistémologiques et épistémiques entre les chercheurs et les peuples. Enfin, ce projet déconstruit les espaces et les lieux qui se révèlent dans leur cohérence culturelle et cultuelle. Entre le Sénégal, la Guinée, et la Gambie se jouent des similitudes et des différences enrichissantes. Comment l’anthropologie, la photographie et le stylisme arrivent-ils à COMPARER ? Comment éviter les essentialismes ethno-photo-stylistiques qui caricaturent les complexités et expressions culturelles de ces peuples ? Sommes-nous méthodologiquement préparés à y faire face ? Quelles parties des mystères arrivons nous à percer ?

A la suite de M. Ndao, plusieurs questions ont porté sur des enjeux méthodologiques et épistémologiques relatifs à la notion d’essentialisme anthropologique, le statut de cartes postales et les visées présumées de la neutralité des photos et du photographe, le rôle du stylisme dans la cohérence globale du projet, la distanciation critique par rapport aux objets épistémiques et les postures épistémologiques des chercheurs, les limites des espaces et des territorialités, la pertinence de cette approche anthropologique comparativement à l’anthropologie classique, les configurations, reconfigurations des rites initiatiques, les négociations et renégociations permanentes qui s’imposent aux chercheurs pour s’adapter aux espaces fermés, les cohabitations entre les systèmes de chefferie traditionnelles et les Etats, les marqueurs identitaires qui définissent les expressions culturelles et les limites de leurs interprétations factuelles.

Le 8 janvier 2020, Pr Frederic Le Marcis de l’IRD-CERFIG sera la quatrième intervenant et présentera un thème sur la criminalisation de l’excision au Burkina. Ce sera au LASAG à l’UGLS-SC de 10 heures à 12 heures GMT. 

L’UNIVERSITE MERCURE DE CONAKRY REND VISITE AU CIRD

Ce mercredi 04 décembre 2019, la direction exécutive du CIRD a reçu à sa demande le Vice-président de l’Université Mercure accompagné du responsable qualité. Une occasion pour présenter nos deux institutions et envisager des collaborations institutionnelles et scientifiques.

INSCRIPTION EN MASSE DES ETUDIANTS AU CENTRE DE DOCUMENTATION

En marge du Séminaire Sciences Sociales – Guinée (3SG) de ce 04 décembre 2019 co-organisé par le CIRD-L’IRD/CERFIG – MASDEL et LASAG de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia – Conakry (UGLC-SC), notre Centre de documentation a enregistré des inscriptions records. Une vingtaine d’étudiants et professionnels se sont inscrits dans notre base de données. Notre Centre dispose à ce jour de plus de 4000 ouvrages sans compter des fonds archivistiques et documentaires très divers.  L’inscription y est gratuite. Il est ouvert du lundi au samedi de 9h à 16 heures GMT. Pour s’inscrire, il faut se munir de deux photos d’identités. Le Centre est ouvert aux chercheurs, étudiants, élèves, professionnels ou lecteurs divers. Soyez les bienvenues !!!

SEMINAIRE SCIENCES SOCIALES – GUINEE (3SG). RDV LE 4 DECEMBRE PROCHAIN AU CIRD

Séminaire 3SG
Séminaire Sciences Sociales – Guinée
Chaque premier mercredi du mois de 10h à 12h
Alternativement au CIRD et au LASAG

Coordination : Dr. Ramadan Diallo, Abdou Ndao (CIRD), Dr Marie Yvonne Curtis (LASAG-MASDEL-UGLCS), Pr Moustapha Keïta Diop (LASAG-MASDEL-MASDEL-UGLCS), Pr Frédéric Le Marcis (IRD & CERFIG)

RAPPEL

Mercredi 4 décembre 2019
10h à 12h
CIRD

Identités culturelles en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal : approches croisées et enseignements méthodologiques

Abdou Ndao, anthropologue
Directeur exécutif du CIRD

Discutant
Moustapha Keïta Diop (LASAG)

Comment produire du SENS en combinant l’anthropologie, la photographie et le stylisme ? C’est le projet de trois spécialités pour saisir la complexité des identités culturelles au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau. A travers un parcours initiatique le long des peuples tenda (sud-est du Sénégal) jusqu’aux confins des iles bijagos (Guinée Bissau) en passant par les ajamaat/floupès (Basse Casamance, Sud de la Gambie, Guinée Bissau), ce projet décrit la complexité des rites initiatiques et des fonctions sociales des fétiches, des systèmes de gouvernance locale et traditionnelle, des royautés encore vivaces…Il bat en brèche des préjugés et stéréotypes encore vivaces dans les imaginaires de peuples considérés comme minoritaires.

Pendant plus de 7 ans, trois chercheurs poursuivent leurs itinéraires pour mieux saisir du sens dans des contextes de collaboration assumée mais parfois d’hostilité dissimulée voire explicite. Les enseignements méthodologiques sont divers. Ils vont des négociations et renégociations permanentes que le terrain impose aux chercheurs. Le sacré et le profane restent encore des espaces délimités qu’il faut négocier au gré des humeurs ou principes des peuples. Face à l’inaccessibilité des espaces ou interstices ou grappes les chercheurs déploient des stratégies spécifiques qui sont-elles mêmes en permanents réajustements. Du coup l’anecdotique devient du sens car il permet de mesurer les décalages épistémologiques et épistémiques entre les chercheurs et les peuples. Enfin, ce projet déconstruit les espaces et les lieux qui se révèlent dans leur cohérence culturelle et cultuelle. Entre le Sénégal, la Guinée, et la Gambie se jouent des similitudes et des différences enrichissantes.

Comment l’anthropologie, la photographie et le stylisme arrivent-ils à COMPARER ? Comment éviter les essentialismes ethno-photo-stylistiques qui caricaturent les complexités et expressions culturelles de ces peuples ? Sommes-nous méthodologiquement préparés à y faire face ? Quelles parties des mystères arrivons nous à percer ?

Le communiquant invite l’auditoire à visiter le site http://www.ndukur.com où il pourra consulter ses travaux.