Eïd El Fitr : Le CIRD en congé
Le Centre International de Recherche et de Documentation souhaite une bonne fête à toutes à tous.
Les activités reprennent lundi 18 octobre dès 8 heures.
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Les activités reprennent lundi 18 octobre dès 8 heures.
Le 5 juin 2018, le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) a participé pour la deuxième fois à la Journée mondiale de l’Environnement, célébrée dans plus de cent pays à travers le monde. Il s’agit d’une journée de mobilisation mondiale en faveur de la nature, à travers des actions sur le terrain. Elle a été instituée en 1972 par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) à l’occasion de la Conférence de Stockholm (Suède) sur l’environnement.
Pour l’édition 2018, le CIRD a reboisé certains sites du quartier Kipé où il a son siège et sensibilisé les citoyens sur l’intérêt de préserver l’environnement. Cinquante plants ont été mis en terre dans les écoles primaires Kipé 1 et 2, le collège et lycée Kipé, le Point de lecture de Kipé, le Groupe scolaire Koumba Ifono et la réserve forestière de Kakimbo.
Nicolas Dextreit, le Directeur général du CIRD, après avoir planté un arbre dans un trou qu’il a lui-même ouvert à la réserve de Kakimbo, a donné les raisons qui ont poussé le centre à agir : « La journée mondiale de l’Environnement, c’est une réflexion globale, mondiale, et en même temps le CIRD a décidé d’agir localement, d’agir là où on se trouve. Donc, le geste que nous faisons aujourd’hui, celui de planter des arbres, c’est bien pour essayer de résister à la très forte pression urbanistique qui s’exerce sur Conakry ». La forêt de Kakimbo, jadis vaste domaine, se rétrécit et est continuellement menacée par les riverains. On parle déjà de 114 habitations qui se sont retrouvées sur le site forestier.
Parlant du choix des écoles pour reboiser, le DG du CIRD a ses raisons : « Les écoles sont les lieux d’apprentissage mais aussi d’éducation citoyenne. Nous pensons qu’il est utile d’aller à la rencontre des élèves dans leur milieu pour leur expliquer l’intérêt de préserver l’environnement et les dangers que la planète court à cause des déforestations et des défaillances des systèmes de gestion des ordures dans les pays ».
Le président du quartier Kipé et les chefs des différents secteurs ont assisté à tout le processus. El Hadj Mbemba Soumah, le président du quartier, a dit la joie qui anime ses citoyens. « Ce que vous êtes en train de faire, vous le faites pour nous, et nous nous en réjouissons fortement. Parce que dans la vie, celui qui plante un arbre sauve de milliers de vies. Donc, nous ne pouvons que vous encourager, et vous dire que nous sommes avec vous nuit et jour, les chefs de secteurs, les membres du conseil de quartier et la jeunesse de Kipé, nous sommes tous à votre disposition », a-t-il déclaré. Les autorités et bénéficiaires ont promis de veiller à la bonne protection des arbres afin qu’ils contribuent à la protection de l’environnement.
Lama Sidibé, artiste chanteur, a participé à la journée de reboisement et de sensibilisation. Avec les élèves du Groupe Scolaire Koumba Ifono, il a planté un arbre. Ce qui pour lui « est un honneur, la plus grande journée que je peux vivre, pendant ce mois saint, je suis à jeun et on m’offre l’occasion de planter un arbre. J’en suis enchanté », a dit l’artiste.
Rappelons que c’est l’Inde qui abrite la célébration officielle de la journée, avec comme thème « La lutte contre la pollution plastique ». Les décideurs de la planète plancheront sur cette problématique dans l’un des pays au monde où la pollution plastique est la plus présente, malgré ses efforts pour le recyclage. Selon les études, l’Inde produit 5 à 6 millions de tonnes de déchets par an, parmi eux 600 milles tonnes de déchets plastiques se retrouvent dans l’Océan Indien. Les spécialistes préviennent que si la tendance ne baisse pas jusqu’en 2050, il y aura autant de poissons que de plastiques dans l’Océan.
« La Guinée est un pays à très vieille tradition minière. Les mines ont jadis participé à la construction de la réputation richissime de nos rois et de nos royaumes. Ensuite elles ont donné espoir et ont fait même rêver les populations avant de les plonger dans le doute, le pessimisme, l’angoisse et les conflits. De nos jours, le secteur minier s’est retrouvé au cœur d’enjeux géostratégiques dans un monde marqué par les crises économiques et géopolitiques. Avec ce statut l’industrie minière s’est trouvée face à de nouvelles responsabilités en matière de développement durable notamment sur les plans : sociaux, environnementaux, ceux des droits envers les communautés locales. » C’est ainsi qu’a introduit Aboubacar Akoumba Diallo, journaliste spécialiste des questions minières et directeur général du Cabinet MINERAL MERIT SARL. C’était à l’occasion d’une conférence qu’il a prononcée le 30 juin au CIRD, sur le thème : « Politique minière et développement durable ».
Selon Akoumba Diallo, les ressources minières de la Guinée sont celles qui sont connues et dont les réserves sont estimées (Bauxite, Or, Diamant, Fer…) et celles dont on a des indices mais qui n’ont pas fait l’objet d’étude et d’exploration (Uranium, Nickel, Chrome, Cobalt, Cuivre – Plomb – Zinc, Calcaire, Hydrocarbures…) Puis, leur localisation sur le territoire.
Quant au régime juridique et fiscal, le conférencier parle de la politique minière, les codes miniers de 1995 et celui de 2013, le processus de Kimberley ainsi que l’initiative de transparence dans les industries extractives, ITIE.
Après avoir expliqué que « la Politique minière couvre l’ensemble des objectifs et préoccupations du Gouvernement en matière de recherches géologiques et minières et de mise en valeur des ressources minières pour assurer une contribution optimale du secteur minier à l’essor de l’économie nationale », le conférencier a rappelé le rôle de veille de l’ITIE, les avantages qu’offre le code minier à la Guinée mais aussi aux opérateurs miniers, l’importance du processus de Kimberley dans la certification des diamants. Il a rappelé que le Code minier « définit les droits et obligations des parties relatifs aux conditions techniques, juridiques, économiques, financières, fiscales, sociales et environnementales applicables à la recherche et à l’exploitation des gisements. »
Quant à l’ITIE, la Guinée y a adhéré en avril 2005. La structure a pour but « d’assurer la transparence des paiements et des revenus générés par les industries extractives ; de rendre cette information accessible à la société civile et au grand public ; de favoriser ainsi le bon usage de la richesse afin qu’elle soit un moteur de la croissance économique et contribue au développement durable et à la réduction de la pauvreté ».
Exploitation minière, environnement et développement communautaire
Dans les conditions normales, les sociétés minières contribuent au développement local. Des initiatives ont été prises dans ce sens notamment les conseils préfectoraux de développement chargés de gérer les contributions, la synergie sociétés minières, la responsabilité sociétale des entreprises et la protection de l’environnement, la systématisation des études d’impact environnemental dans tous les projets et sociétés minières, la création du Fonds de protection de l’environnement, la restauration systématique des sites après exploitation, mais aussi la prise en compte des décisions des conférences de Rio (en 1992) et de Copenhague (en 1995) sur la protection de l’environnement et le développement durable.
Simandou comme une arène
Le conférencier a souligné les difficultés qu’a la Guinée à profiter de ses ressources du sol et du sous-sol. Notamment le fait que la Guinée n’a pas pour faire ses propres études et explorations de ses ressources, donc se contente des résultats des études menées par les opérateurs lesquels ne reflètent que 80 % de la réalité. A cela s’ajoute le manque d’infrastructures de base qui augmente le coût de l’investissement, le climat des affaires peut favorables.
Par ailleurs, il a évoqué Simandou qu’il considère comme une arène où des individus, des pays, des institutions se livrent sempiternel. De sorte que Simandou est aujourd’hui une zone stratégique qui pèse dans la géopolitique mondiale.